Pour se venger des coups qu’elle a reçus, la femme de Sgnanarelle loue les prétendus talents de son époux pour la médecine à de louches personnages. Bien malgré lui, le pauvre diable se retrouve dans la demeure d’un riche bourgeois, prêt à tout pour sortir sa fille de son mutisme. Voilà pour l’argument du Médecin malgré lui de Molière, qui mérite mieux que le purgatoire dans lequel il est tenu. Un argument que les mélomanes retrouveront sur la scène genevoise dans la version musicale de Charles Gounod. L’œuvre reprend littéralement le texte original dans ses dialogues parlés. Les librettistes, Barbier et Carré, ont écrit les passages chantés de cet opéra-comique.
L’alternance d’airs et de tirades classiques est pain béni pour le metteur en scène Laurent Pelly, à l’aide au théâtre comme à l’opéra. Dans la veine comique du Roi Carotte d’Offenbach, créé à Lyon fin 2015, il devrait sérieusement amuser la galerie dans cette production où il retrouve sa complice, la décoratrice Chantal Thomas. Sur le plateau, dirigés par Sébastien Rouland au pupitre de l’Orchestre de la Suisse romande, Franck Leguérinel, Clémence Tilquin, Stanislas de Barbeyrac et Boris Grappe incarnent les principaux rôles.
Théâtre des Nations à Genève, 4 au 16 avril.