C'est donc à la Galerie Mémoire des Arts qu'il expose ses toiles du 26 janvier au 28 février sur le thème « Il voit des éléphants roses ». Il est vrai que très colorée, sa peinture est naïve et que l'on y voit un éléphant et un lapin roses, Belphégor et même des Bibendum…
Alors, quid des œuvres de cet officier de justice, également acteur du monde de l'art, symboles de la retranscription d'une mythologie quotidienne selon Gérald Gassiot-Talabot au travers d'une large série de souvenirs mettant en scène un carnaval d'animaux aux travers humains, note le galeriste Alain Vollerin, dans un discours à fleuret moucheté à l'endroit de son artiste.
Peut-on aller jusqu'à dire que cette peinture est une « saisie arrêt ou conservatoire » de tranches de vie (ou de mémoire ?), tout en se rapprochant d'une thérapie de l'exorcisme, de l'expiatoire, voire de l'exécutoire ?
Quoi qu'il en soit, contrairement à la rigueur d'une signification de justice dans l'art pictural, on voit ce que l'on veut bien voir, aussi avec son propre passé !
Pour mémoire, l'épouse de Me Renaud, Dominique Margainne Reynaud expose en parallèle des sculptures réalistes en « forme de fleurs rieuses, amoureuses, doucement et rigoureusement colorées ». Entre Ronsard et les roses de Margainne et la mythologie du quotidien de Thierry, le lien du partage est largement avéré !
Michel Godet