En 2013, accompagné par l’ensemble baroque Il Pomo d’Oro, Max Emanuel Cencic suscitait l’enthousiasme du public de la Chapelle de la Trinité avec des airs d’opéra de Vivaldi. Aujourd’hui, avec le même orchestre, cette fois-ci dirigé par Maxim Emelyanychev, le contre-ténor autrichien revient à Lyon avec un nouveau programme d’airs napolitains. Une manière de rappeler l’aura des castrats, comme Farinelli, Senesino et Caffarelli, véritables les pop stars du XVII et début du XVIIIèmes siècles, qui provoquaient le délire du public et soulevaient les foules. Pour eux, Alessandro Scarlatti, Leonardo Leo, Leonardo Vinci, Nicola Porpora ou encore Pergolèse noircissaient des partitions, espérant profiter que la célébrité de leurs interprètes rejaillirait sur eux. Des pages que la puissance expressive et la technique insolente de facilité dans les aigus de Max Emanuel Cencic, réputé pour sa gentillesse et sa disponibilité (qualités rares chez les chanteurs d’opéra), devraient mettre en lumière.
Chapelle de la Trinité, 22 janvier à 20H