Née à Paris en 2015, à l’initiative de deux anciens de Primonial, la société de gestion de portefeuilles immobiliers Mata Capital dispose aujourd’hui d’actifs dont la valeur est supérieure à 1,6 Md€. Dans cet ensemble dominé à l’origine par les fonds de commerce en périphérie de grandes villes et en pied d’immeubles, elle a progressivement injecté du bureau et de la petite logistique à partir de 2020 / 2021. Notamment en région lyonnaise, où elle a commencé à prendre pied en 2019.
"Aujourd’hui, notre portefeuille lyonnais représente 120 M€ d’actifs et, même s’il est diversifié, c’est le tertiaire pur qui domine", confirme Antoine Fossati, directeur du bureau lyonnais de Mata Capital.
Seul point d’ancrage physique en région, ce bureau réunit 5 collaborateurs (Mata Capital emploie 39 personnes au total) et intervient sur un périmètre qui couvre toute la région urbaine de Lyon. "Cependant, nous réalisons 80 % de nos acquisitions sur le territoire de la Métropole", précise-t-il.
Pour le reste, Mata Capital regarde notamment du côté de Saint-Quentin-Fallavier et de son pôle logistique. En revanche, la société n’est pas pro-active sur les métropoles de Grenoble, Chambéry ou Valence.
"Nous avons quelques actifs liés à des achats de portefeuilles nationaux, mais ce sont des marchés que nous connaissons moins et pour être judicieux dans les achats il est indispensable de bien connaître le territoire concerné", explique Antoine Fossati.
Des ambitions mais de la prudence en 2023
Passé de 40 M€ à 120 M€ en 2022, le portefeuille lyonnais de Mata Capital devrait encore s’enrichir en 2023. Néanmoins, Antoine Fossati refuse de s’aventurer dans des projections chiffrées :
"La dynamique sera sans doute moins importante, car le contexte de marché a changé », analyse-t-il. L’économie est incertaine, l’inflation grimpe… Mata Capital jouera donc la carte de la prudence, avec une stratégie inchangée : ne pas acheter à tout prix, mais se focaliser sur des acquisitions intelligentes. « Nous continuerons cependant d’acheter à Lyon et dans sa métropole pour consolider notre ancrage local", insiste-t-il. Car le directeur du bureau lyonnais de Mata Capital est convaincu du potentiel de ce territoire.
"Nous n’avons aucune difficulté à louer les immeubles que nous achetons à Lyon. Par ailleurs, ce marché est encore sous côté par rapport à Paris. Même s’ils augmentent, les loyers restent relativement faibles. Si on compare la Part-Dieu, où ils culminent à moins de 400 €, avec la première voire la deuxième couronne de Paris, où nous sommes plutôt aux alentours de 600 à 700 €, il y a encore de la marge", assure-t-il.
