Âgée de 48 ans, cette Neuvilloise, fille d’enseignants, est aujourd’hui pleinement lyonnaise, tout en se remémorant des grands-parents juristes et en particulier sa grandmère, première avocate inscrite au barreau de l’Ain (1930). Cet atavisme expliquant sans doute sa future carrière.
Réussite à l’examen d’entrée à l’école des avocats de Lyon
C’est lors de son DEA en droit de la famille à Lyon 3 qu’elle « prend du plaisir à étudier le droit », en particulier avec Jacqueline Rubellin-Devichi. Tout en pratiquant le soft-ball, un « cousin » du base-ball, la jeune étudiante, qui souhaite devenir magistrat (pour se démarquer de sa famille), s’investit pleinement dans ses études, tout simplement par « envie de réussir, sans se disperser ». Malgré quatre années de « purgatoire étudiant », ce n’est pas la carrière de magistrat qu’elle embrassera, mais celle des robes noires, avec la réussite à l’examen d’entrée à l’école des avocats de Lyon Saint-Jean. Aujourd’hui, Marie-Pierre Dominjon se réjouit d’être avocate, ne s’ennuie pas et surtout ne regrette rien.
Implication dans le droit des mineurs
Bertrand Grattard lui offre son premier stage, avant qu’elle ne collabore durant cinq années avec Pascal Rousset-Bert. Elle découvre alors les droits bancaires et financiers, mais aussi les Assises comme partie civile et le « plaisir du pénal ». C’est en 1989 qu’elle prête serment, l’année justement où la convention internationale du droit de l’enfant est adoptée aux Nations Unies, et s’implique de suite dans le droit des mineurs, jusqu’à ce jour encore et en majorité. A l’époque, elle fait beaucoup de défense d’urgence et se rend compte que la place de l’avocat est indispensable dans le circuit, en particulier pour les plus démunis. Elle sait gagner l’écoute et la confiance des enfants, traduire en termes simples les termes juridiques, sans oublier que respect et explications sont dus à ces enfants, pardon ces clients. « L’avocat d’enfant est celui de la parole de l’enfant et non pas celui de l’intérêt de l’enfant, sans oublier pourtant le devoir de conseil ». .../...
Lire la suite dans le Tout Lyon Affiches n° 5075 du samedi 16 novembre 2013