Selon le Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (Bodacc), le nombre de transactions d'entreprises en 2020 a diminué de 25 % par rapport à 2019. Le réseau de franchise spécialiste de la transmission d'entreprise, Michel Simond, complétant que l'année a été marquée par une reprise significative de l'activité à l'issue du premier confinement, puis une rétractation à partir du second confinement.
La structure précise que nombreuses cessions sont repoussées au profit de certains acquéreurs qui souhaitent attendre les réouvertures, d'autres ayant subi des retards administratifs ou des délais de décision plus longs de la part des banques.
"Nous avons connu un excellent troisième trimestre. Entre juin et octobre 2020, les compromis et ventes signés au sein du réseau ont été en nette augmentation avec notamment un pic en juillet (+ 45 % de ventes réalisées), et en septembre, avec une progression de + 7 % du nombre de compromis signés vs 2019", explique Mélanie Aloui, Directrice du Groupe Michel Simond.
Une demande en hausse de 10 %
A noter que le prix médian de cession des PME est passé de 214 000 € en 2019 à 220 000 € en 2020 selon l'indicateur Atometrics, soit une hausse de 2,6 %. Au sein du réseau Michel Simond, cette progression a atteint 3,13 %, avec de fortes disparités selon les secteurs.
Ainsi, les activités de transport, plomberie chauffage, messageries, ont vu leur valeur progresser d'environ 2 %. De leur côté, les commerces de bricolage, jardineries, distribution alimentaire, et restauration rapide ont également connu une évolution très positive de l'ordre de 7 % en moyenne.
Inversement, les acteurs du CHR (cafés-hôtels-restaurants) et leurs fournisseurs ont maintenu leur valorisation malgré une baisse moyenne de chiffre d'affaires de 36 %. Le Groupe Michel Simond a ainsi enregistré une augmentation globale de 10 % des demandes par rapport à 2019.
Pour Mélanie Aloui, "le marché restera dynamique en 2021. Du fait de la demande élevée, les cédants pourront vendre leur entreprise sans la brader. Il leur faudra en revanche préparer plus minutieusement leurs arguments face aux acquéreurs et aux banques, en prévoyant des délais plus longs".