Les variations des sociétés sur Euronext et Euronext Growth en 2020 reflètent la crise qui s'est tenue cette année et qui a touché de façon très diverse les secteurs d'activité. Lyon Pôle Bourse relève ainsi une variation de + 236,5 % pour LDLC Groupe contre une variation de 120,6 % en 2019, qui a bénéficié du besoin des particuliers et des salariés de s'équiper pour télétravailler.
Orapi, société implantée dans l'Ain, qui évolue dans le domaine de l'hygiène, a, elle aussi, profité de la crise sanitaire avec une variation de + 194,4 % en 2020 contre – 31,7 % en 2019. A contrario, l'exemple de GL Events qui accuse une baisse de sa variation de 58,3 % en 2020 contre une hausse de 39,7 % en 2019 reflète l'arrêt brutal des événements partout dans le monde avec l'arrivée de la crise de la Covid-19.
Ces entreprises font partie de l'Indice LPB 40 "qui a réalisé une performance très favorable en 2020, malgré la chute du premier trimestre, avec + 11,1 % alors que le CAC Mid&Small est à + 0,3 % et le CAC 40 en recul de 5 %", analyse l'association dédiée aux sociétés cotées implantées dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté.
"Depuis sa création en 2015, l'indice a toujours plus ou moins surperformé, explique Martine Collonge, déléguée générale de Lyon Pôle Bourse. Ceci traduit la qualité des entreprises, de leurs dirigeants et de leurs salariés, et, surtout, leur capacité à s'adapter en temps de crise et leur agilité".
Des levées de fonds significatives
La bonne performance boursière des valeurs régionales s'est aussi accompagnée de levées de fonds significatives en obligations et en actions. Le marché des actions a permis d'injecter 969 M€ de capitaux chez Cap Gemini (362 M€), McPhy Energy (180 M€), Michelin (86,6 M€), Poxel (20 M€), Kalray (15 M€)… Sur le marché obligataire quelque 8 Md€ de capitaux ont été levés par Cap Gemini (5,1 Md€), Michelin (1,5 Md€), Seb (500 M€), BioMérieux (200 M€)…
"Ces grosses levées de fonds secondaires sont bons signes : les investisseurs sont prêts à s'engager et les sociétés en développement trouvent à se financer. Cette tendance des levées de fonds secondaires devrait se poursuivre en 2021", estime Martine Collonge.
De plus, regarder du côté de l'international et des marchés qui redémarrent, comme la Chine pour les événements, permet aux entreprises d'envisager un avenir plus clément.
Indice LPB : + 101 % depuis sa création
Lancé le 1er janvier 2015, l'Indice LPB 40 regroupe 40 sociétés régionales cotées représentant la diversité du tissu économique régional : les biotechs et medtechs (BioMérieux, Boiron, Erytech Pharma, Poxel…), l'informatique (Esker, LDLC Groupe, Sword Group, Visiativ…), l'industrie (Gérard Perrier Industrie, Haulotte, Jacquet Metal, Michelin, Plastic Omnium…), les services (GL Events, Olympique Lyonnais…). Chaque valeur composant l'indice ne représente pas plus de de 5 % de l'ensemble des valeurs. Sa performance intègre le rendement du dividende. Il est comparé au CAC 40 et au CAC Mid&Small dividende inclus.
Depuis sa création, l'indice est toujours un peu supérieur aux deux indices nationaux. Pour sa 6ème année, il cumule une progression de 101,4 % alors que, sur la même période, l'indice CAC 40 a progressé de 67,8 % et le CAC Mid&Small de 70 %. En moyenne sur la période, la performance annuelle s'établit à + 12,4 % pour l'Indice LPB 40 alors qu'elle se situe à + 9 % pour les entreprises du CAC 40 et + 9,2 % pour les sociétés du CAC Mid&Small, note l'association locale.
Les investisseurs, de plus en plus nombreux d'une année sur l'autre, pourront rencontrer les entreprises lors du 4ème Forum LPB Valeurs régionales le 29 septembre 2021.