"Comédie et tragédie tout ensemble, à chaque instant, L’Orage est un classique ébréché, bizarre, très drôle et très dur. Une pièce d’hier pour aujourd’hui", c’est ainsi que qualifie Denis Podalydès, le metteur en scène de cette pièce du dramaturge russe, Alexandre Ostrovski.
Adaptée par l’écrivain Laurent Mauvignier, elle décrit une société étriquée et détestable, peuplée de marchands ignares et brutaux dans la Russie d’après la fin du servage. Le théâtre des Célestins à Lyon héberge la pièce du 8 au 18 mars.
Podalydès replace L'Orage dans un contexte post-soviétique
Denis Podalydès replace la pièce dans le contexte post-soviétique, dans les années 1990, où l’idéologie communiste vole en éclat et où la société russe s’enrichit et s’appauvrit à la fois. Cette Russie dont Svetlana Alexievitch fait dire à une femme dans La fin de l’homme rouge : "C’était l’époque où on croyait voir revenus les personnages d’Ostrovski".
En choisissant le parti de la sobriété, le sociétaire de la Comédie-Française rend hommage à ce texte formidablement traduit par Mauvignier qui montre l’humanité, mais teintée d’une noirceur toute slave, des personnages, qu’ils soient méchants, veules, passionnés, grossiers ou romantiques.
Claudia Stavisky quitte le théâtre des Célestins à Lyon
Au théâtre des Célestins, L'Orage interprété par de talentueux comédiens
Denis Podalydès s’est entouré d’une solide brochette de comédiens et comédiennes, de l’irremplaçable Nada Stancar au lumineux Philippe Duclos en passant par l’incandescente Mélodie Richard, pour être au plus proche de l’esprit dans lequel l’écrivain russe avait écrit sa pièce, en 1859, "que chacun ait ses raisons, qu’aucun ne soit jugé mais rendu présent et vivant".
Il a confié la scénographie à son confrère de la Comédie-Française, administrateur général de la vénérable maison, François Ruf, avec lequel il collabore régulièrement.
Infos pratiques
Du 8 au 18 mars au théâtre des Célestins à Lyon.
Billetterie : www.theatredescelestins.com