Dans la Loire, où la superficie forestière représente 30 % de la superficie du département, la valeur des forêts constituées à part égale de feuillus et de résineux dépend de la localisation, du stade de développement des espèces, et de la capacité de production des essences. Pour autant, "l'évaluation des propriétés forestières est quelque peu atypique et s'avère complexe", commente Lionel Staub, expert forestier au sein du cabinet stéphanois Fonsylve.
La raison ? L'impossibilité de recourir à des méthodes de comparaison comme pour des biens immobiliers, par exemple. "Et puis la valeur du bien n'est pas toujours corrélé au prix du bois", complète Alain Csakvary, technicien forestier au Centre régional de la propriété forestière. Il observe néanmoins des prix oscillants de 500 à 1 000 €/hectare pour des parcelles sans capacité de pousse et jusqu'à 30 000 €/hectare pour des parcelles bien constituées, à forte densité de bois de valeur, avec une forte maturité.
Un placement de long terme
"La forêt représente pour les propriétaires une forte valeur patrimoniale, même quand ils n'en font rien", observe le technicien forestier. A cela s'ajoute, un droit de préférence pour les propriétaires voisins des parcelles de moins de 4 hectares, dont il serait envisagé une cession. Si les investisseurs doivent s'armer de patience pour trouver leur propriété, il leur faudra autant de patience pour valoriser leurs biens et obtenir une forêt rentable dont ils pourront tirer des revenus.
"Car si la filière bois tend à vouloir raccourcir les cycles de production, commente Lionel Staub, il n'en reste pas moins que selon les essences, il faut plusieurs années pour atteindre une forte maturité". 20 ans pour un peuplier, 40 ans pour un Douglas.