A sa motorisation hybride complexe (un 4 cylindres 2.5 de 181 ch plus un moteur électrique de 143) s’ajoute en outre de trébuchants avantages. A court ni de représentativité (4,70 m) ni d’habitabilité (4 places) ni de puissance (223 ch au total) ni de répondant (8’’6 au 0-100), ce coupé 2 portes se prévaut en effet à l’achat d’un bonus écologique de 750 €. Avec toutefois une restriction puisque cette incitation financière ne s’applique qu’à la finition Luxe équipée de roues de 17 pouces, les autres versions dotées de roues de 19 perdant cet avantage. Sans toutefois hériter d’un malus.
Homologuée en parcours mixte à 4,7 litres au cent avec 108 g de CO2, cette Lexus explose naturellement cette consommation au roulage. Air connu, avec effluves de scandale en provenance de Wolsburg en Allemagne. Il reste qu’ici la pertinence de l’hybride survit à la correction conventionnelle appliquée à la consommation relevée en laboratoire. En clair : 4,7 litres + 30 % = 6,1 litres de super. L’équation convainc.
L’intérieur de la voiture satisfait à la fois l’œil et l’esprit. Foin d’un altier tableau de bord germanique, c’est l’harmonie et l’aboutissement qui dominent ici. L’esthétique et l’ergonomie fusionnent en mariant les formes et les assemblages. Deux cadrans de confortable diamètre à minces aiguilles blanches sur fond noir allient simplicité et lisibilité. Ils se passent des éclairages à la mode, colorés, changeants, clignotants. Au centre de la planche de bord, l’écran multifonction de 7’’ fait le plein de bons points : installé haut, il se prête à une consultation facile en se soustrayant parallèlement aux reflets fâcheux.
Les sièges concilient tout : amplitude, maintien, commodité, aspect. Le cuir qui les recouvre d’origine plante un décor au choix sérieux, chaleureux ou lumineux. A l’avant, les fauteuils électriques et chauffants incorporent une ventilation en finition supérieure. Selon les versions, le système audio propose de 10 à 17 hauts parleurs.
Discrétion sonore et tranquille efficacité
Au tableau, à droite de la colonne de direction, le bouton Power met ce coupé en marche dans l’incrédulité. Passagers ou passants, nul ne perçoit le zézaiement accéléré d’un démarreur. Et les rouess’activent dans un rêve, en silence puisque ce RC qui se passe de démarreur entame son parcours en mode électrique. Après le départ seulement, le 4 cylindres à essence se réveille pour différentes contributions. Soit il assiste le moteur électrique dans la propulsion du véhicule, soit il le remplace, soit il charge la batterie, soit il accomplit toutes ces tâches à la fois.
Au fil des kilomètres, les voyageurs apprécient la discrétion sonore et la tranquille efficacité de ce coupé qui filtre les inégalités et contient la prise de gîte aux changements de cap. Le conducteur, lui, rencontre ou redécouvre une magie. Le volant oriente des roues seulement directrices : de quoi changer la vie. La conduite sur route sinueuse - et sèche - tourne à la dégustation puisque Lexus a préféré la propulsion à la traction pour l’excellence des réponses au volant. Dans ce festival, on apprécie le tangible frein moteur (qui recharge les batteries), le rétrogradage au prix d’un geste minime (palette au volant) en plus de la possibilité de doser le répondant sous l’accélérateur (eco, normal, sport ou neige).
Tout se paie puisque ce coupé attaque à 49 990 €. Avec des motorisations 100 % thermiques de 245 ou 477 chevaux, la facture se situe entre 54 390 et 91 990 € sans compter un malus substantiel oscillant entre 2 200 et 8 000 €. Lexus n’effarouche pourtant pas tout le monde puisque la jeune marque de prestige de Toyota (lancée en 1983) chauffe effrontément les scores : + 20 % d’immatriculations en Europe et aux USA l’année dernière. En France, le volume des ventes a doublé depuis 2012.