Pour commencer, la berline a quitté sa place de parking sur un nuage. Sans bruit et moyennant une économie de manœuvres présumée incompatible avecsa carrosserie de 4,88 m. Au démarrage comme aux faibles allures, la GS 450h utilise exclusivement les 200 ch de son moteur électrique. Propulsée, non tractée par ses roues avant, elle rivalise de maniabilité avec les petites citadines. Son diamètre de braquagede 10,60 m égale en effet celui d’une Clio.
En croisière, la rumeur feutrée du V6 essence de 292 ch parvient du compartiment moteur comme une respiration soutenue mais d’intensité variable en fonction de la pente, des aléas du trafic et de la vitesse. Les kilomètres défilent alertes et zen mais, autour des occupants, rien ne bouge si peu que ce soit. Le cocon déborde pourtant d’énergie et de ressources et une pression déterminée sur l’accélérateur fait bondir la voiture comme bottée par un turbo surdimensionné.
Au conducteur avide de sensations, ou pressé d’arriver, la GS 450h réserve un autre frisson : les palettes au volant. D’un geste minuscule s’obtiennent des rétrogradages de compétition. Instantanés, avec « coup de gaz » intermédiaire. Pas seulement pour frimer mais « pour une expérience de conduite la plus directe et la plus sportive » selon les responsables du marketing Lexus. Jouer de l’accélérateur et de la transmission électrique (6 rapports au bout des doigts) déchaîne effectivement l’ardeur attestée dans la fiche technique : 5’’9 de 0 à 100 et 250 km/h en pointe. La consommation est homologuée de 5,9 à 6,2 litres de super selon la taille des roues et le CO2 varie parallèlement de 137 à 145 g.
Héritière de la « zénitude » de la LS, la GS 450h d’aujourd’hui multiplie les exploits et raffinements qui font la différence dans la catégorie. Ecran multifonction de 12,3 ‘’ (31 cm), écran 4,2’’ face au conducteur, piloté par touches au volant, plafonnier arrière à LED pour une lumière « plus chaleureuse », roues arrière directrices en finition F Sport, choix de 6 harmonies intérieures combinées à 5 ambiances dont 3 nouvelles avec un bois-et-métal gravé au laser façon piano Yamaha, lecture-affichage tête haute des panneaux routiers, état de la chaussée en plus des limitations de vitesse, sens interdit, dépassement interdit, clim 3 zones avec détection d’occupation du siège passager, système audio jusqu’à 17 haut-parleurs, téléphonie avec composition mains libres des numéros d’appel.
Limité à 450 dm3, le coffre avoue un déficit de 20 % par rapport aux modèles correspondants du trio germanique de référence : Audi, BMW et Mercedes. Au tarif, la GS 450h réclame de 59 300 à 76 200 € selon les cinq finitions : Pack, Pack Business, Luxe, F Sport et Executive.
Le coup de pub
Depuis le premier jour, la marque de prestige de Toyota focalise sur l’imperturbabilité perçue, comme en témoigne une publicité diffusée en 89 aux USA. Pendantqu’une LS 400, roues arrière sur un banc à rouleaux, maintenait le compteur de son moteur V8 autour de 230 km/h, un barman échafaudait sur son toit une pyramide de coupes de champagne en créant une fontaine sans plus de débordements que sur une table horizontale. Incrédules, des ingénieurs US sceptiques prirent l’avion pour le Japonet l’usine Lexus. Fouillant dans sa poche, l’un d’eux sortit une poignée de monnaie qu’il répandit sur le toit d’une LS 400 s’activant sur un banc à rouleaux. Chaque pièce resta à sa place sans crépiter…