La mort dans l’âme, le président Bessy avait dû refuser plus de 200 inscriptions de possesseurs d’anciennes désirant glisser leur « teuf-teuf » dans le défilé quadrillant Lyon, samedi dernier. Le cortège des 250 véhicules rescapés comprenant également plusieurs clubs suisse ou italiens s’élançait ainsi de chacun des arrondissements de Lyon, du Musée des pompiers, de la Fondation Berliet et du Musée de Rochetaillée.
Le soleil accompagnait le cortège jusqu’à l’hippodrome de Parilly, écrin magique pour accueillir sur ses vertes pelouses l’alignée des ancêtres et des autres. Un rassemblement unique qui permettait aux Lyonnais de venir rêver l’après-midi sur des véhicules possédés autrefois et surtout sur ceux qu’ils auraient aimé conduire. Nostalgie…
En présence de Miss Beaujolais, élue la veille Miss Rhône, un autre défilé pouvait ensuite fouler la cendrée de Parilly après la judicieuse présentation d’un speaker mêlant avec élégance ses souvenirs personnels aux caractéristiques techniques et aux particularités permettant de situer ces anciennes à leur juste rang. Du grand art que le président Bessy appréciait avec à-propos dans la magie du lieu : « La voiture, c’est son dada ».
Rochet-Schneider, de Dion-Bouton, Clément-Bayard, Philos lyonnaise de 1914, Renault des année 1900, Yaxa 1912, seul exemplaire connu de cette marque suisse disparue, ouvraient la voie à la Ford T, quinze millions d’exemplaires au compteur, avant les Voisin, Hispano-Suiza, Delahaye ou Citroën des années 30 puis les Américaines ou Italiennes de l’après-guerre ainsi que des pièces rares ayant marqué leur époque : Tatra V8, NSU rotative, Jaguar XK 120 ou Type E, Alpine cabriolet rarissime, etc. L’après-midi permettait à chacund’approfondir sa curiosité en admirant de près toutes ces merveilles.
Une grande journée de rêve !