Après Yea!, lancé il y a déjà quelques années par Citiz, un nouveauservice d'autopartage a débarqué il y a quelques semaines dans les rues lyonnaises. Leo&Go – référence au lion emblème de la ville – a déployé le 1er septembre dernier une flotte de 300 véhicules (100 Peugeot 208 électriques et 200 Toyota Yaris hybride) à Lyon et Villeurbanne.
Elles sont accessibles 24 h/24 et 7j/7 en libre-service, sans borne, avec la possibilité de stationner partout en voirie, y compris sur des emplacements payants sans avoir à se soucier du parcmètre. "Tout est compris dans l'offre, le stationnement, l'assurance, l'énergie, le nettoyage…", explique Vincent Frey, responsable Leo&Go.
© Julien Verchère / Vincent Frey et Grégory Ducongé espèrent faire réussir l'expérience Leo&Go à Lyon.
Un service labellisé par la Métropole de Lyon
A la tête d'une équipe comptant treize personnes, il espère séduire une nouvelle clientèle grâce à des véhicules relativement spacieux et à une offre simple (inscription sans abonnement via une application, tarification à la minute, à l'heure ou la journée…).
"Cela permet d'imaginer d'aller faire ses courses dans un magasin de bricolage, tout autant que de partir en week-end dans la région", image-t-il.
Ce déploiement bénéficie du label "autopartage" délivré par la Métropole de Lyon. Derrière cette volonté de prendre pied sur un marché toujours balbutiant à Lyon, on trouve le groupe Vulog.
© Julien Verchère
Lyon, une vitrine pour Vulog
Basée à Nice et employant une centaine de personnes, cette entreprise est devenue le leader mondial des technologies de mobilité partagée. "Nous travaillons avec de grands constructeurs tels que Stellantis, Volkswagen, Kia ou Hyundai, mais aussi des opérateurs de mobilité dans beaucoup de villes partout dans le monde, majoritairement en Europe et Amérique du nord", détaille Grégory Ducongé, PDG de Vulog présent entre Rhône et Saône pour le lancement de Leo&Go.
Habituellement fournisseur de solutions, Vulog franchit pour la première fois la ligne médiane en devenant opérateur de mobilité. Imaginant déjà Lyon comme une vitrine.
"Nous n'avons pas vocation à devenir opérateur au-delà de Leo&Go, mais nous voulons démontrer notre savoir-faire. Quel meilleur endroit qu'une métropole depuis longtemps en pointe sur les nouvelles solutions de mobilité, à l'image du succès du Vélo'v ? On pense détenir la recette magique pour ne pas tomber dans les travers de Car2Go et Bluely", assume Grégory Ducongé.
Deux fiascos des années 2010 qui font encore douter de la réussite et de la rentabilité de l'autopartage à Lyon.
© Julien Verchère
Caluire, Bron et Vénissieux dans le viseur ?
En attendant, Leo&Go a minimisé les risques en débutant son aventure par les deux communes de l'hypercentre. Même si sept places sont également réservées sur un parking de l'aéroport Saint-Exupéry.
"Mais nous sommes en discussion avec les autres communes de la Zone à faibles émissions (ZFE), Caluire, Bron et Vénissieux", lâche Grégory Ducongé, relayé par Vincent Frey : "On vise à terme l'intégralité des 59 communes de la Métropole." Un appétit de lion.