Ses 36 années d’enseignement au lycée Saint-Marc de Lyon en sont le premier témoin, à l’heure où sa carrière de professeur de sciences et vie de la terre tourne les dernières pages. Car dans un an, il cessera définitivement l’exercice de ce métier passionnant qui l’a, en outre, conduit sur la route du Téléthon. C’était en 1997. « En tant que professeur de matières scientifiques, j’ai toujours été intéressé par la recherche, notamment sur les maladies génétiques. D’autant plus sensibilisé par une personne de ma famille atteinte par la maladie, j’ai alors proposé aux élèves du lycée, à cette époque, d’organiser une action à l’occasion du Téléthon. L’enthousiasme des lycéens a été immédiat. Ils se sont pris au jeu et se sont impliqués chaque année davantage pour créer des événements parfois sophistiqués. Ces expériences ont été riches pour tous, ce sont de grands souvenirs. » De simple organisateur au sein de son établissement, Gérard Savant s’engage, lui aussi, un peu plus loin et devient adjoint de la coordination départementale en 2000. Il prend ensuite la responsabilité du secteur de Lyon et de Rhône-sud, le département étant divisé en deux pour le Téléthon. Avec treize bénévoles, il gère de multiples opérations pour faciliter l’organisation d’environ 125 manifestations ponctuelles. « Des communes, des étudiants, des responsables d’associations, des entreprises, des enfants, tout le monde veut participer à cette grande cause de solidarité. C’est formidable. Mais ce n’est pas si simple. Il faut remplir des contrats d’engagement, mettre des gens en relation, visiter les manifestations, vérifier que tout se déroule bien, encourager et remercier les organisateurs, puis récolter les fonds avec beaucoup de rigueur et envoyer l’argent récolté à l’AFM. » Un travail énorme qui débute en octobre pour se terminer en février avec le « Téléthon merci » destiné à tous les bénévoles et avec, bien sûr, un point culminant le fameux weekend de décembre. « On tourne sur le terrain pendant trente heures », précise Gérard Savant, porté par cet élan de solidarité qui lui fait oublier la fatigue. Car au bout du compte, c’est une immense satisfaction. « Tout d’abord, les progrès de la recherche scientifique sont une belle récompense. Par ailleurs, l’envie de se mettre au service des autres ne s’improvise pas mais apporte un tel bonheur ! Des gens issus de tous les milieux se battent pour une cause commune, contre des maladies dont personne n’est à l’abri. C’est humainement très enrichissant. Le Téléthon, c’est une fête qui établit des liens, même si on rêve tous que ce soit le dernier… » …
Lire la suite dans le Tout Lyon Affiches n° 5079 du samedi 14 décembre 2013 …