Avec Peinture fraîche, la scène street art s’est donnée rendez-vous à Lyon non pas dans la rue, mais bien sur les murs de la Halle Debourg. Et malgré les contraintes liées à la crise sanitaire, on peut y voir la signature de quelques artistes internationaux.
A l’instar du Colombien Arturo Volatil et son travail régulier autour du feu et des couleurs chatoyantes associées, le Vénézuélien Koz Dos et ses traits figuratifs, l’Italien Nemo’s et ses bonhommes engagés ou bien encore le « mystérieux » Suisse Ygrek et ses créations typographiques faites de scotch et de grillage.
À Peinture Fraiche, son oeuvre est plus ou moins visible selon la lumière, les yeux qui s’expriment à travers notre objectif restent obstinément clos à l’œil nu.
© Stéphanie Borg / Le public peut découvrir une multitude d'oeuvres à la Halle Debourg.
Créations féminines
Sans oublier les signatures françaises - John Hamon et sa photo d’identité reproduite à l’infini, Lenz et son travail autour du Lego - mais surtout lyonnaises - Chicky et ses figurines, le duo Toki et ses personnages typiques de la pop culture, Quentin DMR et ses expérimentations photographiques.
Cette 3e édition met également l’expression féminine en valeur. On peut y découvrir le travail de l’Espagnole Raquel Rodriogo et son art d’habiller la rue de ses broderies de laine, le gigantisme de l’affichiste Madame (qui colle) et qui détourne gravures et textes ou l’univers colorés et tout en rondeur de la réunionnaise (mais originaire de Lyon) Floé.
Une cinquantaine d'artistes expriment leur vision du monde à Lyon
Au total, près d’une cinquantaine d’artistes expriment leur vision de la rue et du monde (où l’écologie a aussi sa place) dans un heureux tourbillon palpable au cours de cette déambulation sans contrainte.
L’ensemble est saupoudré d’une pointe de technologie immersive et augmentée : il suffit, tout en se baladant, de pointer son smartphone vers les ouvrages pour déclencher le timelapse de l’artiste entrain de rejouer sa partition et ainsi évaluer sa technique de construction de l’œuvre. Sans oublier le QR code qui permet le petit don aux artistes. Mais aussi des lives, des ateliers, de la création de podcasts ou des bornes de jeux d’arcades.
Hors les murs
Au delà de la Halle, le festival essaime sur l'ensemble du territoire. Dix-huit lieux - le festival Karavel à Bron, l’Épicerie Moderne à Feyzin, le Toboggan à Décines, la Maison de l’Image et du Son à Villeurbanne, la Galerie 196 à St Priest, le Musée de l’imprimerie à Lyon, Lyon Métropole Habitat, l’Insa, Spacejunk.... - accueillent des projets en lien avec leurs activités, mais en résonance avec l'art urbain.
Pour la première fois, la métropole de Lyon "collabore" à ce projet à travers une fresque participative réalisée par l'artiste Heta One et des agents de la Métropole dans la cour de la maison de la Métropole du 6e arrondissement de Lyon