« La RI (pour redevance incitative), nous permet de maitriser la gestion des déchets. De plus, on applique un peu le principe du pollueur payeur : celui qui trie bien contribue à faire faire des économies à la collectivité. Sur le territoire du Pilat Rhodanien, la collecte des ordures ménagères a baissé de 40 % de 2011 à 2016 en passant de 3 535 tonnes à 2 116 tonnes. Dans le même temps, la collecte dans les colonnes sélectives a progressé de 30 % et en déchèterie de 16 %. Nos habitants pratiquent le tri de façon importante. Notre but premier était la réduction des ordures ménagères. Il est atteint », explique Gabriel Roudon.
En 2011, la communauté de communes qui réunit 17 000 habitants sur quatorze communes réparties sur un territoire rural de 144 km2 choisit de mettre en place un système innovant pour accompagner le passage à la redevance incitative. Le parc des bacs à ordures ménagères est remplacé par des conteneurs dotés de puces électroniques, avec des contenances adaptées à la composition des familles (de 40 à 660 litres). 2013 constitue l'année de mise en place. « Le 1er janvier 2014 est le passage complet au nouveau système qui a nécessité un investissement global de près de 525 000 en 2012 et 2013 pour l'information et la communication auprès des habitants, l'achat des bacs connectés, la mise en place du logiciel de collecte des données et de gestion pour assurer la facturation individuelle désormais effectuée par la communauté de communes. » Un prestataire externe s'occupe de la collecte, une fois par semaine. Aux habitants de sortir ou non leur conteneur.
En 2016, la gestion des ordures ménagères et des déchets a coûté 1,4 M€ à la communauté de communes du Pilat Rhodanien « pour l'ensemble des dépenses : les prestations de collecte et de traitement des déchets, les frais de personnel pour la gestion, la maintenance des bacs, la facturation deux fois par an aux habitants… »
Après quatre années d'exploitation, la collectivité pense à l'évolution du service. « Nous devons améliorer l'accès de la déchèterie au regard de l'augmentation de sa fréquentation. Une seconde plateforme dédiée aux déchets verts devrait être construite. Nous menons également une réflexion sur la mise en place d'une collecte tous les 15 jours, plutôt qu'hebdomadaire, sur une partie du territoire. Dans l'ensemble, nous constatons que ce procédé est parfaitement adapté à la configuration de notre territoire, en milieu rural avec de nombreuses maisons individuelles. »
Par abonnement
Les habitants paient un abonnement (62 € par an), ainsi qu'une part fixe en fonction du volume du conteneur (de 39 € pour un 80 litres à 323 € pour un 650 litres) qui donnent droit à douze levées par an. Au delà, la levée supplémentaire est facturée de 1,76 € à 14,50 € selon le volume du conteneur. « Nous avons choisi une facture au nombre de levée plutôt qu'au poids du fait de notre géographie : les monts et les routes pentues auraient rendus la pesée plus complexe lors de la collecte », justifie Gabriel Roudon.