Le nouveau projet d’Emmanuel Meirieu s’intéresse comme toujours aux oubliés de l’Histoire. Ici, il s’agit, entre autres, de partir sur la trace de la tombe de Blind Willie Johnson, bluesman noir américain mort de misère après avoir été refusé à l’hôpital parce qu’il était pauvre, noir et aveugle.
C’est le récit du lancement de la sonde Voyager, envoyée en 1977 dans l’espace par les astronautes américains avec à bord, collé sur la coque, un disque en or avec le meilleur de l’époque soit 118 photographies, les salutations des habitants de la terre en 55 langues, le chant d’une baleine à bosse, des sons et des musiques enregistrés sur notre planète, qui a inspiré le dernier spectacle de Meirieu.
Emmanuel Meirieu donne la parole aux oubliés de l'Histoire
Le titre Dark was the night fait justement référence à la chanson de Blind Willie Johnson, intitulée Dark was the night, cold was the ground et raconte cette étrange épopée, faisant parler la femme qui a récolté les sons du monde, le petit garçon qui a enregistré le bonjour français, le musicien prodige et d’autres protagonistes de l’histoire dans un décor de fin de monde savamment orchestré par son fidèle complice, Seymour Laval et lui-même. Là encore, comme dans le splendide Les Naufragés ou dans La fin de l’homme rouge, il donne la parole à ceux et celles que personne n’entend.
Infos pratiques
Du 31 janvier au 4 février au théâtre des Célestins à Lyon.
Pour en savoir plus : www.theatredescelestins.com