Plus encore qu'au début de l'année dernière à l'heure de dévoiler les chiffres 2016 du marché immobilier lyonnais, Alexandre Schmidt, président de la chambre FNAIM du Rhône, avait le sourire, lundi 22 janvier, au moment de présenter le bilan 2017. « Nous avons vécu un cycle difficile de 10 ans, mais nous avons tout lieu de penser que le marché est entré maintenant dans un cycle de croissance qui devrait être durable », a t'il indiqué d'emblée. Certes pas au point de gagner 5 % par an pendant 10 ans, mais l'optimisme semble néanmoins de rigueur chez les professionnels du secteur.
Pour la troisième année consécutive, en effet, des records de vente ont été battus en 2017. Avec 25 500 transactions concrétisées, le marché a même progressé de 10,4 % par rapport à 2016. « Ne nous emballons pas, nous ne battrons pas des records tous les ans, tempère Alexandre Schmidt. Mais la tendance est incontestablement favorable. »
D'autant que cette nouvelle croissance est venue se greffer sur un marché où les prix restent orientés à la hausse. Un signe qui ne trompe pas et qui caractérise un marché sain. En 2017, le prix moyen au mètre carré s'affichait ainsi à 3 068 € dans le Rhône, soit une progression de 3,9 % sur 12 mois. « A Lyon intra-muros, l'augmentation est même supérieure, précise le président de la FNAIM, puisqu'il faut compter désormais 3 672 €/m2, ce qui correspond à une hausse des prix de 5,3 %, qui intervient d'ailleurs après une progression de 2,6 % en 2016. »
Cette augmentation des prix associée à une légère hausse des taux a eu pour effet de diminuer le pouvoir d'achat immobilier des ménages, qui perdent en moyenne 3,9 m2. « Toutefois, on peut toujours acheter facilement sans perdre trop de surface et sans dégrader sa position en termes de secteur géographique », estime Alexandre Schmidt, qui ne manque pas de souligner que le mètre carré reste moins coûteux à Lyon, que dans une ville comme Bordeaux.
Autant de raisons qui poussent le président de la chambre FNAIM du Rhône à regarder l'avenir avec optimisme. « Les permis de construire sont en hausse de 2,6 % et les mises en chantier de 10,9 %, précise-t-il. De nouveaux projets vont sortir et c'est une très bonne nouvelle, car les stocks de logements neufs et récents diminuent fortement. L'année débute sur de bonnes bases et nous n'avons aucune raison de penser que la tendance va s'inverser. »
Jacques Donnay