Porté sur les fonts baptismaux il y a seulement un an, le studio de création lyonnais Jaw vient de lancer sa première collection de lunettes optiques et solaires. Jusque-là, la société créée par Sébastien Brusset se concentrait sur la conception pour des acteurs de la filière : lunetiers, marques de mode, de luxe, de sport…
Désormais, c’est sous sa propre marque, baptisée Jam’Vision, que Jaw concevra, fabriquera et commercialisera ses créations. Des modèles de créateur, qui entendent se différencier de la concurrence par leur mode de fabrication et par leur durée de vie.
"Des lunettes écoresponsables, réparables, modulables et recyclables"
"Nous allons proposer des lunettes écoresponsables, réparables, modulables et recyclables", affirme Sébastien Brusset. Un concept que l’entrepreneur lyonnais revendique et détaille avec conviction. "Pour fabriquer nos lunettes, nous faisons appel à l’impression 3D, explique-t-il. Ainsi, il n’y a aucun déchet de matière, alors que l’on estime ces pertes à 80 % pour la production des montures en acétate, qui constituent le plus gros de l’offre sur le marché de la lunette".
En développement depuis quelques mois, la première collection optique signée Jam’Vision sera commercialisée, dans un premier temps, auprès de quelques opticiens indépendants et à l’enseigne Krys.
"Nous avons placés nos premiers modèles chez des professionnels de la région Rhône-Alpes que nous connaissons bien. Mais nous voulons rapidement prendre pied dans l’ensemble de l’Hexagone", indique Sébastien Brusset, qui espère s’implanter dans une centaine de magasins avant fin octobre.
Jaw vise 500 boutiques en France
A plus long terme, le dirigeant de Jaw vise 500 boutiques dans l’Hexagone, en ciblant des opticiens sensibilisés au design et à l’écoresponsabilité. Un défi pour une marque dont la notoriété reste à créer. "Nous serons présents au Silmo, le grand rendez-vous international de la lunette et de l’optique, qui se déroule chaque année à Paris au mois de septembre", annonce-t-il.
Le créateur de Jam’Vision espère ainsi rencontrer sa clientèle française… et internationale. "Car notre concept plait en Europe du Nord, à Hong Kong, où nous espérons être implantés avant la fin de l’année si les mesures sanitaires nous le permettent, et sur le marché nord-américain à partir du premier trimestre 2022", ajoute Sébastien Brusset.
Pour assurer sa montée en puissance, Jaw a réalisé une levée de fonds en début d’année, en s’adossant sur la plateforme collaborative Aïoli.
Au terme de cette opération, une dizaine d’investisseurs se sont engagés pour accompagner le studio lyonnais, qui emploie 6 personnes et qui espère réaliser 1 M€ de chiffre d’affaires fin 2022.