Le Jean Moulin, d'une rive à l'autre

A 31 ans, le jeune chef affiche déjà une longue expérience. Après avoir fait ses classes chez Paul Bocuse puis Mathieu Vianney, il a exercé ses talents dans les cuisines d'Anne-Sophie Pic, Christophe Roure et Emmanuel Renaut. C'est en 2011 qu'il tente l'aventure en solo en ouvrant son restaurant quai Jean-Moulin. « J'avais envie d'endosser plusieurs casquettes », explique-t-il. Grégoire Baratier s'est toujours inspiré des plats gourmands préparés par sa mère et assume parfaitement de cuisiner des classiques de la gastronomie française revisités avec une touche de modernité.

Après une rafraîchissante mise en bouche autour d'un sorbet à la tomate et d'une boule de mozzarella di Bufala arrosés d'un gaspacho fraises-tomates, l'entrée est une belle tranche de terrine de campagne au foie gras et fruits secs avec ses artichauts vinaigrette. Pour suivre, le plat fétiche du chef : la fricassée de ris de veau accompagnée d'asperges et de champignons. Les ris de veau, parfaitement cuits, sont moelleux et savoureux, les asperges croquantes à souhait, mais les champignons, même de saison, alourdissent quelque peu l'ensemble. Le parfait glacé au vin jaune et sa mousse légère aux cèpes, le dessert signature de Grégoire Baratier, ne laisse pas indifférent. Pas de demi-mesure, on adore ou on déteste. Nous ne renouvellerons pas l'expérience, jugeant le vin jaune trop présent et la mousse aux cèpes… trop originale pour notre palais.

Le menu déjeuner avec deux entrées et trois plats au choix ainsi que fromage ou dessert est proposé à 24,90 €. Comptez de rajouter 8 € si vous optez pour les ris de veau. Au dîner, l'entrée+plat+dessert est servi pour 31,90 €. Des tarifs raisonnables pour un repas à base de produits frais et de qualité.