Celle-ci faisait suite au déplacement de David Kimelfeld il y a une quinzaine de jours à Bruxelles avec l'ambition de positionner la métropole qu'il préside sous les feux des projecteurs européens. Un premier pas apprécié par l'UE puisque l'ancien ministre des Finances a décidé de rendre la politesse en effectuant ce déplacement dans le cadre du tour de France des nouvelles régions qu'il a entrepris en 2016. Une région, celle d'Auvergne Rhône-Alpes, dont l'absence a brillé, si l'on en juge cette déclaration de P. Moscovici : « C'est la première fois que je me déplace dans une région, sans qu'un élu la représentant ne soit présent ». Pour autant et même si le message était clairement téléguidé, le commissaire européen n'a pas voulu pour autant opposer faits régional et métropolitain, les jugeant complémentaires dans la représentation et la force qu'ils incarnent à l'échelon du territoire.
8e région européenne, Auvergne Rhône-Alpes ne dispose pourtant pas d'une visibilité optimale, à la hauteur de son potentiel économique. Par exemple, avec seulement 280 M€ de financements via le plan Juncker (infrastructures et PME) sur une enveloppe globale de 40 Mds dont dispose la France, il est clair que le territoire régional peut prétendre à plus de fonds. L'émergence du fait métropolitain à l'échelon supra national offre une double lecture. Soit il creuse plus profondément le fossé entre les deux exécutifs, ou à l'inverse, celle-ci apparaît comme un élément facilitateur de la lisibilité du territoire régional. Pierre Moscovici apportait ainsi un début de réponse en déclarant que les politiques locales à Lyon se devaient d'être plus harmonieuses.