Le nouveau binôme à la tête du barreau de Lyon, composé de Marie-Josèphe Laurent, bâtonnière et Jean-François Barre, vice-bâtonnier, se positionne pour un bâtonnat résolument offensif.
Poursuivant la tradition d’un barreau lyonnais oeuvrant pour l’accès au droit pour tous, les deux avocats considèrent que l’année présidentielle est l’occasion de réaffirmer le manque de moyens de la justice pour répondre correctement aux besoins des justiciables.
"La tribune des greffiers et magistrats qui a mobilisé grandement les professions du droit va dans le bon sens. Les efforts réalisés par le ministère de la Justice ne sont pas suffisants et se sont d’ailleurs portés majoritairement sur le secteur du pénitentiaire", explique Marie-Josèphe Laurent.
Le Barreau de Lyon veut réduire les délais de traitement
"40 postes de magistrats ont été créés en France en 2021 alors qu’il en faudrait au minimum 70 pour les seules juridictions lyonnaises !"
Prenant exemple des délais à rallonge pour certains dossiers, comme des divorces dont le traitement dure en moyenne entre 8 et 10 mois avant la convocation des deux parents devant un magistrat, la bâtonnière évoque les tensions et les traumatismes associés à une telle attente. Sur le volet pénal par ailleurs, près de 1 000 dossiers ne seraient pas toujours traités.
Un grand colloque sur le handicap
Le Barreau de Lyon souhaite organiser fin 2022 début 2023 un grand colloque sur le handicap pour aborder les droits de la famille, les successions, la scolarisation ou encore l’accès au droit des personnes atteintes de handicap. Une opération qui va dans le sens de l’accès au droit pour tous prôné par le Barreau de Lyon.