En exercice depuis tout juste un an au sein du cabinet Seban Avocats, Léa Girard s'est lancée un nouveau défi en postulant au concours de plaidoiries organisé le 12 mars par le Mémorial de Caen qui, depuis plus de 30 ans, invite les avocats du monde entier "à plaider la cause d’une victime dont les droits les plus fondamentaux ont été violés" selon la description faite par l'organisateur.
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Bien que spécialisée en droit public, et donc peu rompue à l'exercice de la plaidoirie stricto sensu, Léa Girard voue un intérêt particulier à la défense des droit humains. Elle s'est ainsi penchée sur le cas réel de la séparation d'un couple franco-japonais en 2008.
Dans le cadre de son divorce, Vincent Fichot, le père, français, a perdu la garde au profit de la mère, japonaise, partie se réfugier dans son pays d'origine avec leurs deux enfants.
"Ma plaidoirie repose sur la défense des droits des enfants, à travers la situation du plus petit d'entre eux, une fillette qui ne pourra grandir avec l'amour de son père. Le rôle de l'avocat est de porter la voix de ceux qui ne peuvent pas se faire entendre, et de faire passer des messages, c'est ce que je compte réaliser à travers cette plaidoirie", explique Léa Girard.
Le cas de ce divorce tragique n'est pas isolé, car le Japon ne reconnaît pas le système de garde partagée ni le partage de l'autorité parentale. Et le sujet est devenu éminemment politique. L'Etat français ainsi émis un mandat d'arrêt international contre cette mère pour enlèvement d'enfant mais le Japon ne l'a, à ce jour, pas pris en considération.
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Un mois de préparation pour Léa Girard
Formée d'abord à Science Po Aix-en-Provence, où l'oralité était partie prenante de son apprentissage, la jeune avocate originaire de Montpellier, a ensuite obtenu un master II en droit public avant d'intégrer l'Ecole des avocats de Lyon.
"J'ai été surprise de ma sélection, à présent j'ai un mois pour me préparer mais c'est un peu l'inconnu puisqu'il s'agit de ma première plaidoirie", confie Léa Girard.
Intitulée Le perd de l'Enfant, avec un jeu mot entre perte et père d'un enfant, la plaidoirie de l'avocate lyonnaise durera 12 minutes. Le jury devra départager 10 candidats issus de barreaux français et internationaux.
