Laurent Pelly : metteur en scène surdoué

Avec le chef d’orchestre Marc Minkowski, associé à ce coup de maître, le metteur en scène de théâtre, à l’époque directeur du modeste CDN des Alpes à Grenoble, va aligner les blockbusters lyriques, notamment avec les opérettes du « Petit Mozart des Champs-Elysées », nom que Wagner donnait à Offenbach. Au risque d’être catalogué, il a creusé ce sillon, remportant les suffrages du public et de la critique. Les Lyonnais se souviennent de La Vie parisienne et des Contes d’Hoffmann, les Grenoblois de La Grande Duchesse de Gerolstein, les Parisiens de La Périchole et de La Belle Hélène.
Le hasard ne favorise que les esprits préparés. Cette rencontre n’est pas le fruit du hasard. Tout commence à Fontenay-sous-Bois et à Vincennes, dans la région parisienne, où Laurent Pelly commence à faire du théâtre au lycée avant d’entrer dans un cours d’art dramatique où il fera la connaissance d’Agathe Mélinand avec laquelle il forme l’un des duos artistiques du monde du spectacle. En 1981, il a 19 ans et crée la compagnie Le Pélican. Et dès le début, avec Si jamais je te pince, de Labiche, il s’inscrit dans une veine comique du burlesque du XIXe siècle. Un siècle qu’il explore sous toutes ses coutures jusqu’à monter des opéras « rares », tels que Robert le Diable de Meyerber ou Les Puritains de Bellini. D’où ce goût immodéré pour Victor Hugo dont il a signé la mise en scène de Mille francs de récompense et de Mangeront-ils ? « J’ai envie de monter tout Hugo. Même les trucs impossibles, annonce-t-il. Je n’aime pas le réalisme, ni la psychologie, mais un théâtre empreint de poésie, de rêve et d’humour ». .../...

Lire la suite dans le Tout Lyon Affiches n° 5078 du samedi 7 décembre 2013