« J’ai fait la gueule ! Je comprenais rien à cette histoire de trio amoureux et de sorcière. Mais je me souviens que le ténor, qui avait bissé « Qui quella pira », le grand air du Trouvère de Verdi, m’avait littéralement scotché ». La deuxième expérience tourna court. Face au Faust de Gounod, le petit garçon de sept ans prend peur et quitte la salle avant la fin du spectacle.
Mais il est trop tard. Laurent Campellone sait déjà qu’il veut devenir chef d’orchestre et diriger des oeuvres lyriques. Dans le petit village d’Ollioules, ses parents charcutiers rêvent pour lui d’une carrière plus conventionnelle. Et si leur appartement est trop petit pour installer un piano, qu’ils ne peuvent d’ailleurs pas se payer, ils espèrent que le violon de la grand-mère fera l’affaire pour le détourner de cette lubie. Vaine précaution. A la radio, il découvre l’histoire de la musique ; au Conservatoire de Toulon, il apprivoise le tuba, les percussions et le chant. Quant au piano, il se contentera plus tard de celui de sa cuisine où ce casanier mitonne des repas pour amis. .../...
Lire la suite dans le Tout Lyon Affiches n° 5048 du samedi 11 mai 2013
Laurent Campellone : trajectoire fulgurante
Lorsqu’il a eu l’âge de se taire, son grand-père, boulanger à Toulon et féru d’art lyrique, lui offre en cadeau de Noël une soirée à l’opéra.
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