Eblouissante, aussi repérable dans l’ascension des cols qu’au pied des clochers de villages, cette Skoda Superb ne s’identifie pas seulement à sa robe tauromachique. Ses antennes la caractérisent. Il y en a six, chromées, dont deux dressées à la verticale sur le toit.
Le patron du Tour met en avant une prestation de sa voiture qu’il a de bonnes raisons d’apprécier : l’habitabilité. « Gilles Maignan, mon pilote, mesure 1,90 m comme moi, confie-t-il. Et bien, je m’assoie confortablement à l’arrière et je peux même croiser les jambes ». Sa préférence pour le côté droit de la banquette ne minimise-t-elle pas l’exploit ? Le chauffeur et lui occupent en effet l’habitacle en quinconce. « Certes, opine Guillaume Jolit chez Skoda France. La Superb n’en demeure pas moins exceptionnellement accueillante. J’en parle d’expérience avec mon mètre quatre-vingt-onze et mon père qui mesure 1,87 m ».
Partenaire de référence du Tour de France, Skoda fournit quelque 250 automobiles à Amaury Sport Organisation. Des diesel à 100 %, autonomie oblige. Au directeur de la course revient le modèle de pointe de la marque tchèque du Groupe Volkswagen : une Superb 3e génération, version TDI 2.0 190 ch, boîte DSG et finition Style (clim tri-zone, sellerie cuir noire et GPS Colombus). Cette grande familiale, ASO l’a transformée dans ses ateliers en poste de commandement mobile. Les mécaniciens, électriciens et carrossiers de l’organisation ont passé 130 heures sur le véhicule. Essentiellement sur le compartiment arrière.
Au milieu de la banquette, ils ont implanté une console de travail intégrée à un émetteur-récepteur radio performant. Les quatre canaux disponibles branchent le directeur du Tour sur tous les acteurs de l’épreuve. Ceux qui pédalent, ceux qui les escortent et ceux qui les suivent. Même dans les airs. D’un bout à l’autre de l’étape, le canal « radio Tour » distille dans la Superb rouge du patron le déroulé, les péripéties et les à-côtés de la course.
Succès populaire
Les carrossiers d’ASO n’ont pas hésité à « taper dans la tôle » pour que l’occupant désigné du compartiment arrière et son invité (parfois le président de la République) fendent la foule debout dans le poste de commandement mobile. Ils ont ainsi gratifié la Superb d’un toit ouvrant inversé, le panneau motorisé circulant à l’envers : vers l’avant au lieu de reculer. Des mains courantes aident les utilisateurs à garder la position verticale alors même qu’ils saluent les populations.
Skoda se félicite du coup de projecteur dont profitent ses automobiles. Partenaire officiel de l’événement depuis 2004, le Tchèque a signé une prolongation de son contrat jusqu’en 2018. Il succède à Fiat qui avait pris lui-même le relais de Peugeot en 1989. Directeur de Skoda France, Lahouari Bennaoum dégaine des chiffres astronomiques : «Les 12 millions de spectateurs sur le bord des routes et les 3,5 milliards de téléspectateurs qui suivent le Tour sur tous les continents ont tous vu au moins une fois la Superb rouge du directeur ».
Michel Molame