Avec deux opéras à l'affiche dans la même salle pendant 16 jours, soit 15 représentations, et un opéra hors les murs , c'est tout de même une prouesse technique que les personnels de l'Opéra réalisent pendant ces deux semaines.
C'est ainsi que le public lyonnais, qui n'a pas pu voir et écouter Rigoletto, le tube de Verdi, depuis 40 ans aura droit à une nouvelle production mise en scène par Axel Ranisch et dirigée par Michele Spotti.
Axel Ranisch, réalisateur et dramaturge allemand encore peu connu sur les scènes françaises devrait dépoussiérer sérieusement ce grand classique du genre à l'image de Grégoire Pons et James Bonas qui s'attellent à La Lune de Carl Orff, un opéra en un acte inspiré d'un conte éponyme des frères Grimm, presque inconnu du grand public.
Comme ils nous avait enchantés avec leurs versions de L'Enfant et les sortilèges et de L'Heure espagnole de Ravel, respectivement présentées à l'opéra en 2016 et 2018, ils projettent de convoquer des images directement inspirées de l'univers du peintre anglais James Ensor et de l'illustrateur français Gustave Doré qui est entré dans l'histoire pour ses dessins accompagnant les Contes de ma mère l'Oye de Charles Perrault au XIXè siècle.
Nos yeux en scintillent d'avance, comme les étoiles dans la nuit noire de ce « Conte macabre ». Autre rareté à ne pas manquer, Irrelohe du compositeur allemand Franz Schreker.
Signifiant flamme folle en allemand, Irrelohe est une sorte de Trouvère de l'époque de Weimar.
Mis en scène par David Bösch, auteur d'une trilogie Mozart très remarquée, et dirigé Bernhard Komtarsky, le chef par cet opéra « vénéneux » devrait être la lune noire du festival !
Opéra de Lyon, théâtre du point du jour, 12 mars au 2 avril, www.opera-lyon.com
Maquettes décors Rigoletto 2020 ©Falko Herold
Photos repetitions Irrelohe (c)by_watos