Méconnue à Lyon alors qu'elle est reconnue internationalement, elle investit aujourd'hui la grande scène du théâtre or et rouge avec son dernier succès, présenté en Avignon l'année dernière dans le Gymnase Aubanel, Bestie di scena (bêtes de scène en français).
Un spectacle « inqualifiable mais remarquable » selon les mots de Marc Lesage lors de la présentation de saison, qui réunit quatorze interprètes, à parité. Quatorze fauves lâchés dans l'arène de leur bestialité, de leur nudité, se livrent ici à un étrange ballet.
Pas de texte, pas de décor, pas de musique, mais des corps et des accessoires qui disent beaucoup et donnent à voir le miroir de ce que nous sommes, ce que nous éprouvons à vivre, à vivre, aussi, tout simplement.
Telle une « communauté en fuite » chassée du paradis perdu, les bêtes de scène se meuvent avec maladresse comme au temps des origines, nous obligeant à donner à notre regard un poids, un volume et une épaisseur » écrit la metteure en scène, auteure et comédienne dans sa note d'intention.
Ainsi, quelque chose survient, quelque chose de magique, à découvrir dare-dare pour les amatrices et amateurs d'émotions fortes.
Théâtre des Célestins, 15 au 17 novembre, www.theatredescelestins.com