Ce mardi 1er février, la marque française de prêt-à-porter Kookaï a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris. Dirigée par un actionnaire australien depuis 2017, l'entreprise fait face à des difficultés financières, comme le secteur du prêt-à-porter en Europe "que la crise du Covid-19 n’a fait qu’accentuer", indique un communiqué de la marque.
A Lyon, trois enseignes sont toujours ouvertes : au sein du magasin Printemps place de la République, dans le centre commercial La Part-Dieu et un stand au sein des Galeries Lafayette.
"Les 121 boutiques et le site e-commerce Kookai.fr resteront ouverts bien entendu, et les 320 salariés sont mobilisés et continueront de proposer aux clientes une collection qui surfe toujours entre la France et l’Australie. Cette nouvelle phase n’est pas une fin en soi [...] La marque souhaite que cette période d’observation soit l’occasion pour elle de mettre en œuvre une nouvelle stratégie pour revenir à la rentabilité et préparer Kookaï aux futurs épisodes de son histoire."
Kookaï, une marque iconique dans les années 80
Créée dans les années 80, la marque avait imposé un style impertinent à travers les "kookaïettes", faisant sa renommée. Après une percée remarquée sur le marché australien et océanique dans les années 2000, l'enseigne avait vu sa situation financière chuter.
Défenseur de Kookaï, l'Australien Rob Cromb avait pourtant racheté la marque au groupe Vivarte en 2017 et avait tenté de la transformer. Néanmoins, l'enseigne "a manqué cruellement de moyens et de soutien des banques (refus de prêt garanti par l'Etat) pour rénover les boutiques, faire connaître Kookaï auprès des jeunes femmes et prendre le virage du digital", déplore la marque.
Après Camaïeu et Go Sport, il s'agit du troisième groupe de prêt-à-porter en difficulté ces derniers mois.