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La force tranquille

Depuis septembre 1980, date du premier concert de ce qui allait devenir le festival d’Ambronay, Alain Brunet a fait du site abbatial sa deuxième maison.

ActualitéSociété Publié le ,

C’est là, dans ce petit village de l’Ain, qu’il a rêvé d’un projet, aujourd’hui parmi les plus ambitieux du paysage musical français. Mais pour réaliser ce rêve, forger une identité au festival, décrocher le label de Centre culturel de rencontre et les budgets pour réaliser les travaux de restauration du site, installer les productions d’Ambronay dans les gondoles des disquaires et afficher les productions de l’Académie sur les scènes de l’Hexagone, il a dû se battre. Ce combat a exigé beaucoup de patience, de l’abnégation et de l’indifférence face à ceux qui ont snobé ce modeste professeur de technologie qui ne sortait pas du sérail. Et s’il l’a finalement remporté, c’est grâce à une exigence dans les rapports humains, d’aucuns diraient intransigeance, assez rare dans ce milieu pour ne pas être soulignée. « Je préfère rater certaines choses que de penser que j’ai pu trahir pour les obtenir. Pour moi, la façon d’obtenir les choses est aussi importante que la chose obtenue ». Respectueux de la parole donnée, Alain Brunet n’en démord pas. La posture peut avoir quelque chose de tranchant. En apparence seulement. « Il n’y a pas de liberté d’action sans le respect des règles que l’on se fixe soi-même ».
Cette exigence éthique remonte aux années de formation, sous la férule des pères lazaristes, où il a préparé Math Sup avant d’aller en Fac de Sciences et à l’Ecole des Arts et Métiers. Sans oublier les six années passées au séminaire de Meximieux. « C’est là que j’ai été initié au chant et à la musique grégorienne. Je me rappelle de cette époque où le professeur nous faisait entendre la musique en utilisant deux chaînes pour obtenir un effet de stéréo ». La rencontre avec sa femme Geneviève qu’il épouse en 1969, à l’âge de 22 ans, met un terme à la carrière universitaire de cet admirateur de Georges Brassens qui préfère la modestie du collège, et le travail avec les enfants issus des quartiers en difficulté, au mandarinat. …/...


Lire la suite dans le Tout Lyon Affiches n° 5071 du samedi 19 octobre 2013

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