En ouverture à cette soirée, Roger Muraro a interprété Le Concerto pour la main gauche de Ravel, avec l’orchestre national de Lyon placé sous la direction d’Antoine Glattard, lequel enchaîna avec la Septième symphonie de Beethoven. Outre ces instants musicaux dans une salle comblée de bonheur, la soirée avait un but financier.
La fondation Bullukian, du nom de l’homme d’affaires lyonnais décédé en 1984, va héberger la Fondation philarmonique, aussi appelée Cercle des mécènes de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon. Créé sur l’initiative de l’ancien directeur général Jean-Marc Bador, vite suivi dans cette démarche par la société philarmonique de Lyon, la fondation a pour but de récolter des fonds auprès des entreprises comme des particuliers (régime fiscal très attractif à la clé). La toute nouvelle directrice générale de l’ONL-Auditorium, Aline Sam-Giao s’est dite ravie de trouver cet outil lors de son arrivée à Lyon il y a moins d’un mois : « Si cela n’avait pas existé, il aurait fallu l’inventer, affirmait elle, avec ce mécénat nous allons inventer dans les mois et les années qui viennent un fonctionnement propre à l’auditorium et à Lyon, qui sera un supplément à l’engagement fondamental et fidèle de la Ville et de l’Etat… » . Le rôle de la fondation est de soutenir et d’encourager les activités de l’auditorium et de l’orchestre sur quatre plans : artistique (commandes à des compositeurs, soutien à des interprètes, accueil de grands orchestres étrangers) ; pédagogique (soutien à des projets en direction des plus jeunes) ; patrimonial (achat d’instruments, publications, enregistrements) ; rayonnement et notoriété (tournées internationales, présence en régions).