AccueilEconomieImmobilier-TP-BâtimentL'UNIS redoute une diminution drastique de l'offre locative

L'UNIS redoute une diminution drastique de l'offre locative

Alors que la loi Climat va bientôt arriver au Sénat, les administrateurs de biens alertent les pouvoirs publics sur les risques d'une réforme mal encadrée, qui pourrait avoir des effets redoutables sur la mise à disposition du parc locatif privé.
Patrick Lozano, Président UNIS Lyon -Rhône, et Danielle Dubrac, Présidente UNIS France
Photo DR - Patrick Lozano, Président UNIS Lyon -Rhône, et Danielle Dubrac, Présidente UNIS France

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A l'image de Patrick Lozano, président de sa section Lyon – Rhône, l'UNIS se veut constructif à l'heure du vote sur la loi Climat et Résilience. Pour les professionnels de l'immobilier, l'objectif annoncé par le gouvernement est ambitieux, puisqu'il consiste à rénover l'ensemble du parc immobilier au standard BBC d'ici 2050. L'UNIS, qui regroupe les agents immobiliers, les gestionnaires locatifs, les administrateurs de biens, les experts immobiliers… reconnaît qu'il y a urgence à lutter contre les passoires thermiques.

"Mais il faut dans le même temps préserver l'accès des français au logement", prévient le syndicat.

Car le risque de fracturer un marché locatif d'ores et déjà particulièrement tendu est bien réel. Si le texte sur la loi Climat et Résilience devait être voté en l'état, en effet, dès 2028 il ne serait plus possible de louer un appartement dont le DPE est classé F ou G.

"Aujourd'hui, ces logements énergivores représentent encore 25 % du parc locatif privé. S'ils ne sont pas rénovés à cette échéance, ils sortiront du parc, ce qui entraînera une diminution drastique de l'offre", souligne Danielle Dubrac, présidente de l'UNIS.

Pour l'UNIS, le risque est même plus important, puisque le projet de loi envisagerait une étape encore plus ambitieuse, consistant à exclure de la location, à partir de 2034, les logements dont le DPE est classé E. Pour Patrick Lozano, cet objectif semble inatteignable en raison d'une visibilité d'accompagnement financier insuffisante et d'une connaissance imparfaite du parc immobilier concerné.

"La rénovation des copropriétés est un enjeu majeur, car ces immeubles concentrent 60 % des locations. Mais les outils de diagnostic, d'audit et de plans de travaux méritent des clarifications", analyse-t-il.

Pour l'heure, 16 754 logements ont été rénovés à Lyon depuis 2015. Un total insuffisant aux yeux de la Métropole, qui entend accélérer le rythme.

"Si la Métropole souhaite rénover 50 000 logements entre 2020 et 2025, il faudra qu'elle mette les moyens en face", prévient cependant Patrick Lozano.

Reste à savoir quelles sont les aides qu'elle proposera aux copropriétaires.

"Le coût moyen des travaux de rénovation énergétique est de l'ordre de 13 à 15 000 € par logement. Actuellement, l'aide de la Métropole se monte à 3 750 €, somme à laquelle il est possible d'ajouter quelques aides complémentaires des Villes de Lyon, Villeurbanne, Saint-Priest… ou du syndicat de l'ouest lyonnais", ajoute-t-il.

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