Les organismes de logement social se financent traditionnellement auprès de la Banque des Territoires. Ce mécanisme possède deux limites : le plafonnement de l'intervention au sein d'un programme et une variation des taux en fonction du Livret A.
"Dans un contexte de diminution des subventions publiques pour le logement social, nous sommes amenés à investir en fonds propres dans les opérations. Nous avons donc cherché à diversifier nos sources de financement", ajoute François Weinbrenner, directeur du financement et de la trésorerie à l'Opac du Rhône.
Maintenir le développement sans piocher dans les fonds propres
Le choix s'est porté sur une dette obligataire à très long terme. En fin d'année, le bailleur, qui dispose d'un parc de 13 000 logements et compte 25 000 locataires, a donc levé 10 millions d'euros à 50 ans, amortissable à un taux fixe de 1,5 %.
"Nous sommes ainsi en mesure de maintenir notre ambition de développement du parc sans piocher dans nos fonds propres qui pourront être utilisés pour conduire notre politique de rénovation énergétique", se réjouit François Weinbrenner.
Fort du succès de cette première, l'Opac du Rhône pourrait réitérer l'expérience. "Nous allons continuer à apprécier le marché et serons prêts à saisir une opportunité de taux optimal", confirme le directeur du financement et de la trésorerie.