Mais très vite, il abandonne l’archet. Le jeune Californien tâte un peu de piano, puis frotte l’alto. Peine perdue. Mais ses gènes de musicien résistent. Si l’instrument soliste ne convient pas, pourquoi ne pas essayer l’instrument collectif ? Même si pour cela, il doit s’exiler sur la côte est, loin des plages de Los Angeles. A New York, Leonard Slatkin intègre la prestigieuse Julliard School, où il étudie avec Jean-Paul Morel, dont il garde un excellent souvenir. « Je lui dois la découverte de Berlioz, que je considère comme le plus intéressant des musiciens français ». Il fait ses premiers pas, en 1966, avec l’Orchestre Symphonique de Saint-Louis. Deux ans plus tard, il est nommé chef assistant de cette formation, qu’il quittera dix ans plus tard pour prendre les rênes de la Philharmonique de la Nouvelle- Orléans. Pendant cette décennie, il apprend le métier et enrichit son répertoire. En 1979, les musiciens de Saint-Louis le rappellent et lui confient le poste de directeur musical, qu’il assurera jusqu’en 1996. Par la suite, le maestro est engagé par l’Orchestre national de Washington et dirigera simultanément la phalange de la BBC. Principal chef invité du Symphonique de Pittsburgh, il dirige l’Orchestre de Detroit depuis 2008. Pendant ce parcours, jalonné d’invitations dans de nombreux orchestres européens, notamment à Londres, Paris, Munich et Lyon, Leonard Slatkin n’a jamais oublié les soirées de musique en famille. Ses parents, qui ont travaillé pour les orchestres des studios de Hollywood, recevaient régulièrement Frank Sinatra la maison. Et « l’Oncle Frank » lui a souvent fredonné des chansons pour l’aider à s’endormir. Ses multiples influences se retrouvent dans une discographie pléthorique, où la musique américaine occupe une place importante…
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