« Nous donnons une orientation internationale à notre école, car nos étudiants doivent être des citoyens du monde », affirme Dominique Giraudier, directeur de l’Institut Paul Bocuse. Pour cela, l’établissement créé en 1990 par Paul Bocuse et Gérard Pélisson (co-fondateur du groupe Accor), aujourd’hui président du conseil d’administration, mise sur les doubles diplômes pour rendre le cursus de ses étudiants encore plus international. « A partir de septembre 2017, le Bachelor Arts culinaires, en trois ans, pourra se faire sous forme de double diplômes, en partenariat avec l’Université Woosong, avance Dominique Giraudier. Ce partenariat s’inscrit dans la continuité de ceux engagés avec des établissements de renom à Lima, au Pérou, et à Singapour. En avril 2018, ce même Bachelor sera proposé avec l’Académie Hokuto Bunka sur l’Ile de Hokkaido au Japon. » Le partenariat lancé en Corée du Sud pourrait déboucher, en septembre 2018, sur un diplôme dédié à l’Hôtellerie-Restauration, la deuxième grande spécialité de l’Institut Paul Bocuse.
Dominique Giraudier confie les futurs projets : « Fin 2018, l’Institut Paul Bocuse ouvrira un centre de formation sur l’Île de la Réunion pour dispenser le cursus Bachelor Hôtellerie-Restauration, en 4 ans, et le Bachelor Arts culinaires, en 3 ans, en anglais, à une soixantaine d’étudiants locaux par promotion. Ils auront pour mission de servir le tourisme de la zone Afrique de l’Est, en pleine expansion. » L’objectif de l’Institut Paul Bocuse est de « se positionner sur les zones touristiques émergentes et en développement » afin d’accroître l’employabilité de ses étudiants.
En janvier 2018, l’Institut Paul Bocuse ouvre ses premiers cursus 100 % anglophones dès la première année pour ses deux grandes spécialités. « Nous pourrons intégrer des jeunes du monde entier, souligne Dominique Giraudier. Aujourd’hui, la sélection à l’entrée passe par la maitrise de la langue française, ce qui peut être une barrière. Le cursus 100 % anglophone sera accompagné de cours de français pour ces étudiants étrangers. Notre langue reste un élément valorisant dans le secteur de la cuisine et de l’hôtellerie. »
Enfin, la mobilité internationale est encouragée. En 2ème et 3ème année, les étudiants ont le choix d’effectuer un semestre dans une des 50 écoles partenaires de l’Institut Paul Bocuse, implantées dans quinze pays.
« Une possibilité supplémentaire de se construire un parcours international »
Et parce que les métiers évoluent, deux nouvelles spécialisations seront proposées en 4ème année du Bachelor Hôtellerie-Restauration sur le cursus Strategic meetings & events management et The Hospitality entrepreneur. « La demande est forte sur la première spécialisation de la part des entreprises et des organisateurs de salons et de symposiums, affirme le directeur de l’école. Quant au cursus entrepreneurial, un tiers de nos étudiants a créé son entreprise. Cette spécialisation leur offre un cadre pédagogique pour accélérer leur projet. Une douzaine d’étudiants intégrera cette spécialisation en septembre.
Dominique Giraudier : « Atteindre 1 000 à 1 200 étudiants »
Où en est le projet d’acquisition d’un terrain et d’une bâtisse à proximité du château du Vivier ?
La promesse d’achat a été signée et l’acquisition devrait être finalisée fin 2018. Sur 1 hectare, la bâtisse de 4 000 m2 est située à 300 m du château du Vivier. Nous sommes en train de finaliser le processus de financement.
Comment cette acquisition sera-t-elle financée ?
Notamment par l’appel aux dons lancé par la Fondation Gérard et Gilles Pélisson pour l’Institut Paul Bocuse.
Qu’allez-vous faire de ce nouveau site ?
Le schéma directeur est en cours mais l’objectif est de consacrer le château du Vivier à la formation des Arts culinaires en doublant la capacité des laboratoires et la nouvelle bâtisse sera dédiée aux formations en Hôtellerie et à la formation continue, notamment pour faire face à l’accroissement de la demande des professionnels. Nous pourrons, d’ici à 2020, accueillir 1 000 à 1 200 étudiants, contre 700 actuellement.