"Les insectes pourraient totalement disparaître d'ici la fin du siècle". Ce sont les mots forts de Pierre Athanaze, vice-président délégué à l'environnement alors que La Métropole de Lyon a officiellement lancé son Plan Nature.
Ce dernier avait déjà mis en avant lors de l'inauguration de la première forêt urbaine à Saint-Priest en février dernier. La métropole avait planté 2 000 arbres, 600 arbustes et une prairie fleurie sur deux hectares.
Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, s'est exprimé au sujet de ce nouveau plan. "Les îlots de chaleur urbains se multiplient, rendant la vie insupportable en période de forte chaleur. C'est pourquoi nous avons décidé de nous engager dans une politique volontariste et ambitieuse de végétalisation et de protection des espaces naturels de notre territoire."
Plan nature : des objectifs importants pour la métropole de Lyon
Afin de réaliser le plus rapidement et efficacement ce plan, la Métropole de Lyon s'est donné plusieurs objectifs très précis. Le premier est celui du "Plan Canopée" grâce à la plantation de forêts urbaines, d'arbres d'alignement et la végétalisation des espaces publics.
Le second est la mise en place d'un plan d'action en faveur des pollinisateurs. Aujourd'hui, près de 80 % des plantes sauvages et 84 % des plantes cultivées du territoire dépendent de la pollinisation par les insectes.
La Métropole souhaite aussi protéger les espaces naturels, tout en organisant l'accueil du public. À Sathonay-Camp, un arboretum a vu le jour en mars dernier avec près de 107 arbres plantés à l'extrémité de la ZAC Castellane, dans un bassin d'infiltration enherbé.
Et enfin, la végétalisation des copropriétés publiques et privées ainsi que les collèges pour restaurer les continuités écologiques.

Un plan axé pour une meilleure réalisation
La restauration active des corridors écologiques constitue aussi un axe important de ce plan. La trame verte et bleue de la Métropole a tout d'abord été imaginée lors de l'élaboration du PLU-H (Plan local d'urbanisme et de l'habitat). Ce travail a permis d'identifier 12 corridors dont la restauration est jugée prioritaire.
La Métropole souhaite aussi développer les espaces de nature dans les espaces publics, les collèges et le patrimoine métropolitain. Ceci accompagne l'axe de la végétalisation de l'habitat et des emprises privées. 70% de la végétation de la Métropole relève du domaine privé.
Enfin, elle souhaite promouvoir et mettre en valeur le patrimoine arboré en expérimentant et en observant des pratiques innovantes.