Pour Robert Cambet, président de Canol, qui présentait le 7 juin la gestion financière d'Auvergne-Rhône-Alpes au terme du mandat qui s'achève, la Région devait prioritairement réduire ses dépenses pour améliorer ses capacités d'investissement, réussir la fusion de la nouvelle région, intégrer de nouvelles compétences et mettre en place une gestion efficace des fonds européens.
Canol évoque "une gestion maîtrisée des dépenses" avec une baisse de 15 % des dépenses de fonctionnement (passant de 276 € à 235 € par an et par habitant) et une baisse de la dette régionale de 6,2 %.
Selon Canol, une fusion réussie sur le plan financier
Canol salue également, et même si l'intégration n'est pas terminée, la réussite de la fusion entre Auvergne et Rhône-Alpes malgré une légère hausse de la masse salariale de 3 % avec 200 personnes embauchées en plus (de 7 598 ETP en 2015 à 7 784 en 2020). Les dépenses de fonctionnement, à compétences égales, ayant baissé de 14,5 % (inférieures de 20,4 % à la moyenne nationale).
La gestion des fonds européens, revenue aux Régions en 2014, reste aussi un enjeu majeur. Une manne qui selon Canol "a un effet bénéfique puisqu'elle oblige les régions à dégager plus d'épargne chaque année pour pouvoir abonder ces aides européennes, ce que la région Auvergne-Rhône-Alpes a su faire". Elle a géré 5 Md€ de programmes européens (FEDER, FAEDER et FSE).
Canol met le doigt sur l'opacité des plans stratégiques pour développer le territoire
Canol note qu'avec plusieurs années de retard par rapport aux exigences des lois de décentralisation, la Région a publié, courant 2019, quatre plans stratégiques pour développer le territoire.
"La plupart des actions ne comportent aucun objectif chiffré ni aucun détail sur leur financement, et aucun moyen de contrôle n'est prévu ou n'a été mis en œuvre pour leur suivi. Par suite, ils ne peuvent pas constituer des outils de management pour les équipes ou même un guide pour les élus", estime l'association.