Lorsqu’il s’inscrit au département des ressources humaines à l’Institut de gestion sociale, en 1978, l’étudiant Jean-Michel Perrenot est loin de se douter qu’il effectuerait l’ensemble de sa carrière dans cette structure d’enseignement. Une rencontre va décider de son destin : « Roger Serre, à l’origine de l’IGS Paris, m’a demandé de m’occuper du lancement et du développement de formations à Lyon. J’ai accepté immédiatement. » Nous étions en 1983, et l’on connaît la suite.
Aujourd’hui, le groupe IGS forme 14 000 personnes par an, dont 7 000 alternants et apprentis. A Lyon, écoles et CFA regroupent 6 000 étudiants et apprenants de bac à bac + 6, réunis sur les 15 000 m² du campus René Cassin (Gorge de Loup). Fort de son nouveau statut, l’ancien délégué régional Rhône-Alpes navigue désormais entre les unités de Paris, Toulouse et Lyon, sans compter les nombreux déplacements à l’international. « La dimension est plus grande, mais mes motivations n’ont pas changé. D’un côté c’est un accomplissement, d’un autre un nouveau départ. La fierté laisse vite place au constat de ce qu’il reste à faire, » analyse l’homme de 62 ans.
Sous la coupe bienveillante de ce fils d’enseignant, l’institut connaîtra, en l’espace de trois décennies, un essor important. Aux côtés de l’école-mère viennent successivement se greffer l’IGS-RH, l’IMIS, l’ISCPA, l’ESAM ou encore l’IMSI. Organisées par filières, les écoles forment des étudiants en ressources humaines, gestion finance, commerce, communication, informatique, management des industries de la santé… Pionnier de l’apprentissage tertiaire en France, le groupe développe la formation continue et l'alternance. En 1988, le pôle formation continue voit le jour, bientôt suivi par le centre de bilan de compétences.
Aujourd’hui, Jean-Michel Perrenot voit plus loin. Désireux de poursuivre la croissance du groupe pour faire face aux réglementations et aux besoins de l’entreprise, il ne cache pas ses ambitions pour l'avenir. « À l’époque, on misait tout sur l’international. Il faut désormais adapter nos modes de transmissions à ce qu’attendent nos étudiants. On assiste à un véritable virage pédagogique où tout va extrêmement vite. On ne peut plus enseigner comme on le faisait il y a cinq ans. » Parmi les priorités du nouveau DG, on trouve la formation du personnel et la progression des outils technologiques et informatiques. « Aujourd’hui, les élèves doivent avoir un accès immédiat à leurs cours et leurs emplois du temps, échanger leurs documents avec les enseignants... L’investissement est malheureusement impossible à chiffrer, mais je ne vous cache pas que de très grosses sommes seront nécessaires pour financer ces projets. »
S’appuyant sur une équipe pédagogique de 500 collaborateurs, dont 104 à Lyon, cet ancien diplômé de philo ne cache pas non plus le côté humaniste qui fait sa signature. « Bienveillance et professionnalisme ont toujours été nos valeurs. On essaie humblement de les traduire dans les faits et nos comportements. Et tout seul, je ne peux rien faire. »