Un magasin d’optique pas comme les autres vient d’ouvrir ses portes, fin novembre, sur les pentes de la Croix-Rousse. Il s’agit de Jam'Vision, qui a pris ses quartiers à la place d’une ancienne maison d’édition, dont une belle bibliothèque type cabinet de curiosités occupe encore tout en mur - les lunettes ont simplement remplacé les livres.
"Nous voulions faire de l’optique autrement", racontent Sébastien Brusset et Jean-Luc James, les fondateurs. Le premier est opticien de formation mais a longtemps dessiné des lunettes. Le second est designer de métier. Ensemble, ils fondent Jaw Studio, studio de design de lunettes. Mais en 2020, la crise du Covid ralentit sérieusement l’activité de l’entreprise. Les deux associés imaginent alors Jam'Vision.
Des lunettes conçues en impression 3D
Le concept ? Proposer des lunettes créées en impression 3D. Résultat : le client peut bénéficier d’une paire confectionnée presque sur-mesure. Au départ, Jam'Vision dispose de 20 formes de base, trois tailles et dix couleurs. Puis, deux outils digitaux permettent d’aller plus loin : un configurateur, qui permet d’assembler les différents éléments sur ordinateur, puis un outil virtuel d’essayage et de prise de mesures : il s’agit, par exemple, de calculer la largeur de la tête et l’écart pupillaire.
Le principal avantage de ces lunettes créées en impression 3D ? "Éviter le gaspillage de matière. Nous produisons uniquement ce qui nous est commandé", explique Sébastien Brusset. Les différentes pièces sont commandées auprès de partenaires européens et assemblées dans l’atelier-boutique de Lyon. Pour les verres, Jam’Vision se fournit auprès de Leica, en France.
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Mais ces lunettes presque sur-mesure sont-elles plus chères que chez un opticien classique ? Pour une monture seule, il faut compter 300 euros. Avec des verres simple foyer, c’est 490 euros et avec des verres progressifs, 850 euros.
Une levée de fonds de 500 000 euros pour Jam'Vision
"Nous espérons être rentables d’ici un an. Nous tablons sur 500 000 euros de chiffre d’affaires en 2023", estime Sébastien Brusset. A moyen terme, "nous souhaiterions développer le concept et ouvrir des corners Jam'Vision, d’abord à Lyon puis dans d’autres villes de France avant de franchiser", poursuit-il.
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Pour mener à bien ses projets, Jam'Vision est en train d’effectuer une levée de fonds de 500 000 euros (15 % de la société) via une plateforme de crowdfunding. Par ailleurs, les deux entrepreneurs souhaiteraient que leur atelier-boutique soit bien plus qu’un magasin d’optique.