Marie Nagy et Armand Ferro, tous les deux ingénieurs, se sont rencontrés en 2018 à EMLyon où ils suivaient un Master Entrepreneuriat et Management de l’Innovation. Affligés par les centaines de couverts en plastique distribués à la cafétéria puis jetés, ils décident de travailler à une alternative pour lutter contre ce gaspillage.
"Nous avons choisi de revaloriser un déchet des brasseurs pour en faire une matière première. Nos couverts sont à base de drêche, le résidu d’orge cuite qui sert généralement à l’alimentation des bovins. Nos produits sont ainsi 100 % biodégradables en mer et compostables à la maison, résistent au chaud et sont réutilisables jusqu’à 5 fois", explique Marie Nagy qui précise que « 18 mois de R&D ont été nécessaires ».
Professionnels de la restauration et de l’événementiel
Les couverts en drêche offrent bien des atouts comparés aux couverts en bois. "Nos produits sont lisses et agréables en bouche alors que les couverts en bois sont secs et râpeux, contiennent des intrants chimiques et sont souvent fabriqués en Chine", détaille la co-fondatrice.
Pour la fabrication, Reus’eat privilégie les circuits courts puisque les drêches proviennent de brasseurs implantés localement, notamment Le Ninkasi et Les 3 Brasseurs, et que le site de production se situe dans la région. D’abord accompagnée par Tech360, l’incubateur de l’ECAM LaSalle, la start-up, créée en avril 2021, est aujourd’hui soutenue par Les Premières.
"Nous démarrons la commercialisation. Nous ciblons les professionnels de la restauration comme les boulangeries, salade bars, glaciers, ainsi que l’événementiel avec les festivals", fait savoir Marie Nagy.