Il y a un an, près de 150 entreprises de la Vallée de la chimie et la Métropole de Lyon signaient un manifeste "Pour une industrie qui se transforme et s'engage pour l'environnement". Le 7 mars sur le salon Global Industrie, cette dynamique publique-privée s'est étoffée par le lancement d'un "pacte pour l'impact".
Parmi ses objectifs majeurs : soutenir la décarbonation des activités industrielles, cartographier les gisements de fonciers valorisables et améliorer l'habitabilité dans le cadre d'un équilibre de la relation ville-industrie.
La Métropole de Lyon veut accélérer le verdissement de la Vallée de la chimie
A la manœuvre, la Métropole de Lyon, qui souhaite accélérer sur le verdissement d'un territoire dont l'image reste dégradée tant auprès de ses riverains, que plus largement des habitants de la région lyonnaise, mais aussi des touristes qui empruntent régulièrement cet axe européen stratégique nord-sud.
"Beaucoup de marketing territorial a été fait sur la Vallée de la chimie, aujourd'hui il faut passer à des actions inspirantes et intensifier nos efforts. Il nous faut aussi répondre aux enjeux de décarbonation et de circularité de nos industries", explique Emeline Baume, vice-présidente de la Métropole de Lyon en charge de l'économie.

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Décarbonation de la Vallée de la chimie : 700 millions d'euros déjà investis par le secteur privé
Quinze entreprises ont cosigné ce pacte le 7 mars, parmi lesquelles : Seqens, Ictyos et Domo Chemicals. Très rapidement, la Métropole entend bien embarquer une centaine d'entreprises de la Vallée de la chimie, qui compte au total 428 entreprises.
"L'industrie concentre 10 % du total des émission de carbone, dont 25 % pour le seul secteur de la chimie. La filière s'est engagée à réduire ses émissions de 25 % d'ici 2030 selon la stratégie nationale bas carbone. Les entreprises ont besoin de la puissance publique pour aider à la réalisation de nos objectifs, dans un contexte de concurrence internationale forte, de surcroît", précise Jérôme Geneste, président de France Chimie Aura et directeur des sites de production chez Seqens.
De son côté, Domo Chemicals (500 personnes sur 52 hectares) va mettre en œuvre deux projets décarbonés : la réduction de 50 % de son empreinte carbone dans la Vallée de la chimie d'ici 2030 et la production d'hydrogène 100 % décarboné d'ici 2027.
Lyon Vallée de la Chimie, site "clés en main"
Depuis l'installation d'une usine de fabrication d'acide sulfurique à Saint-Fons au milieu de 19e siècle, la vallée de la Chimie est devenue un territoire stratégique pour l'économie régionale et nationale. Elle concentre 100 000 habitants, 50 000 salariés dont 10 000 emplois industriels, sept sites Seveso, 6 pôles de compétitivité dont deux mondiaux.
Depuis 2014, les acteurs privés ont investi 700 millions d'euros sur cette zone industrielle pour moderniser et sécuriser ses infrastructures. De son côté, la métropole de Lyon a consenti un investissement de 17 millions d'euros, dans le cadre de son plan pluriannuel d'investissement, pour accompagner cette phase de transition.