Pour sa première prise de parole publique en tant que président de la Fnaim du Rhône, Pascal Pancrazio aurait pu rêver d’un contexte moins difficile. À Lyon comme dans le reste de la France, la guerre en Ukraine, l’augmentation des prix de l’énergie et des matériaux, l’encadrement des loyers, ou encore la difficulté à rester dans les normes imposées par le taux d’usure ont contribué à perturber le marché immobilier en 2022.
C’est donc un bilan orienté à la baisse, tant au niveau du nombre de transactions qu’en termes de prix de vente, qu’il a été amené à commenter.
Logement ancien à Lyon : moins de transactions
En légère baisse dans l’Hexagone, les ventes de logements anciens ont en revanche nettement reculé dans le Rhône, passant de 29 339 en 2021 à 27 651 en 2022. Cette baisse, légèrement inférieure à 6 %, doit être cependant analysée à l’aune des performances précédentes.
Exception faite des années 2019 et 2021, ce cru 2022 reste supérieur à tous ceux de la décennie précédente. Sur 10 ans, la progression s’établit même à 32,2 %.
A Lyon, le marché de l’immobilier d’entreprises confirme sa résilience
Des prix orientés à la baisse pour l'immobilier lyonnais
L’évolution des prix mérite la même mise en perspective. Le recul de 1,6 % du prix au mètre carré à Lyon, qui s’affiche à 4 975 euros en moyenne, ne vient pas contrebalancer l’explosion haussière enregistrée au cours des années précédentes.
Néanmoins, comme Paris, Bordeaux ou encore Nantes, la capitale des Gaules s’inscrit en baisse, alors que les prix restent orientés à la hausse dans des métropoles comme Marseille (+ 6,9 %), Lille (+ 6,9 %), Strasbourg (+ 10,2 %) ou Rennes (+ 5,3 %).