"D'un côté, nous avons fermé depuis mars nos hôtels et résidences en raison de la situation sanitaire, avec donc une activité quasi nulle, et de l'autre, nous enregistrons une croissance de 500 % en moyenne sur les mois de septembre, octobre et novembre derniers concernant l'achats de logements. La dizaine de programmes (neufs ou rénovés à neufs à la vente), disponibles ces derniers mois, situés à Serre Chevalier, La Plagne ou Megève, ont quasiment tous été vendus", explique Géraud Cornillon fondateur et PDG de Terrésens (22 M€ de CA, 60 collaborateurs).
Immobilier montagne : le modèle Terrésens concilie jouissance d’un bien et revenus locatifs
Selon lui, la Covid-19 a conduit les gens à se recentrer sur la famille avec le besoin de posséder un cocon pour se retrouver. "L'immobilier se transforme face à ces nouvelles attentes, surtout dans les stations-village de moyenne montagne qui accélèrent leur réinvention sur un mode ‘quatre saisons'. 80 % des propriétaires que l'on gère sont présents dans leur résidence au moins une semaine par an et la moyenne d'occupation par les propriétaires est aujourd'hui de 5 semaines par an, y compris durant les basses saisons", développe-t-il.
Une montée en gamme de l'immobilier
"Nous fonctionnons d'ailleurs avec un bail variable indexé sur le chiffre d'affaires. Le propriétaire touche 60 % du prix (TTC) de la location et a accès à son compte en temps réel à travers une application dédiée. Une manière plus souple de gérer les périodes de non location plutôt que d'opter pour un bail variable, en ces périodes incertaines", ajoute-t-il.
Il faut compter un investissement moyen de 350 000 € pour l'achat d'un appartement selon Terrésens. Et la taille des logements augmente également. Pour un type T3 par exemple, la surface est passée de 50 à 55 m2 en 5 ans. "Les demandes périphériques sont aussi plus fréquentes, comme des services de conciergerie, des parties communes ou des espaces de jeux pour les enfants. Nous sommes au début d'un nouveau cycle d'investissement avec une montée en gamme de l'immobilier", conclut l'expert.