Alors que les professionnels de l'immobilier résidentiel lyonnais prévoient une baisse des transactions et des prix de vente en 2023, la situation pourrait être différente pour l'immobilier haut de gamme. Sur ce marché de niche, Gérald Châtel, directeur associé de Barnes Lyon, se montre confiant grâce à des fondamentaux solides.
"Lyon reste un pôle tertiaire majeur et bénéficie d'une forte dynamique de son bassin d'emplois. La ville est également associée à une bonne qualité de vie.Nous ne notons pas de baisse d'attractivité et nous continuons de rentrer des mandats et de recevoir des appels. La volonté d'acheter est bien là", analyse-t-il tout en soulignant l'effet de la "pierre coffre-fort" dans la conjoncture actuelle.
Dans le quartier de Saint-Irénée à Lyon, une vente record à 15 000 euros/m2
L'an dernier, les quatre agences Barnes de la métropole lyonnaise ont enregistré 130 ventes pour un montant proche de 160 millions d'euros. "Les ventes d'appartements ont progressé de 11,86 % avec un prix médian en hausse de 0,10 % à 6 973 euros/m2. Le prix médian des appartements de standing est 40 % supérieur au prix médian des statistiques des notaires fixé à 5 050 euros/m2. Pour le très haut standing, il faut encore ajouter + 30 %", indique Gérald Châtel.
A Bellecour, un appartement bourgeois de 244 m2 s'est vendu 2 millions d'euros. "La vente record de 2022 concerne un appartement de 174 m2 dans le secteur Saint-Irénée qui a atteint 15 000 euros/m2. Ce prix s'explique par la vue panoramique sur les Alpes, la terrasse surplombant la ville, la piscine...", fait savoir le directeur associé.
Immobilier : la baisse des prix dans le Rhône est bien réelle
Immobilier haut de gamme : 67 % d'acheteurs du Rhône
Pour les maisons, qui totalisent 38 % des ventes, la demande a retrouvé son niveau d'avant-Covid. "La situation est revenue à la normale. Les acquéreurs prennent le temps de comparer et il n'y a plus d'achat précipité dans la journée qui suit la première visite", explique Gérald Châtel. D'ailleurs, le délai de vente des biens s'est légèrement allongé passant de 80 jours en 2021 à 98 jours en 2022.
Le prix médian d'une maison de prestige dans la métropole a augmenté de 11,6 % pour s'afficher à 1,25 million d'euros, soit un prix presque trois fois plus élevé que le prix médian tous segments de 490 000 euros.
Une propriété de maître de 440 m2 à Limonest vendue 2 millions d'euros ou une demeure de 468 m2 à Tassin-la-Demi-Lune vendue 2,5 millions d'euros font partie des belles ventes. "Les acheteurs sont à 67 % des résidents du Rhône, mais la clientèle parisienne progresse d'environ 30 % et représente 12 % des acheteurs", précise le directeur associé de Barnes Lyon qui propose actuellement 114 biens à la vente.
