Le marché de la construction tourne au ralenti à Lyon. En 2021, l'acteur de l'immobilier SeLoger signale une baisse de 31,6 % des réservations pour les logements neufs par rapport à 2019.
Les contraintes du PLU-H (plan local d’urbanisme) et le retard de traitement des permis de construire ont conduit à une diminution significative des nouvelles constructions. Cette baisse entraîne de nombreuses conséquences sur le marché immobilier de la métropole lyonnaise.
Des prix qui augmentent à Lyon et en périphérie
La pénurie de nouveaux logements a fait augmenter les prix de l’immobiliersur l’ensemble de la ville. Selon SeLoger, en à peine un an le prix du neuf au m² a évolué de 11,8%. Désormais pour un logement neuf, le mètre carré coûte environ 6146 €. Néanmoins, il n'y pas que la métropole lyonnaise qui est impactée par cette flambée des prix.
Un marché de report s'est installé en périphérie, ce qui a engendré une forte augmentation des prix sur l'ensemble du département du Rhône. SeLoger note une hausse de 29,2 % dans cette zone géographique entre 2019 et 2021.
Les confinements successifs de 2020 ont accéléré les marchés de report à proximité des grandes métropoles françaises. L'attrait pour le logement individuel et le besoin de "plus de vert" a poussé les populations à s'écarter des centres-villes.
A Lyon, au-delà de la crise sanitaire qui a incité les habitants à s'éloigner, le manque de logements et le ralentissement des constructions a accéléré ce processus. Dans son communiqué, SeLoger reprend l'analyse de la fédération des promoteurs immobiliers (FPI) qui souligne que "les réservations à l’extérieur de la Métropole de Lyon ont représenté l’équivalent de la moitié des réservations à l’intérieur de la Métropole de Lyon".