La tendance sur le marché des composants électroniques est à la miniaturisation : quelques millimètres carrés de surface, dotés des fonctions de stockage (back-up) nécessaires pour faire fonctionner les appareils. Un composant répond à la forte demande de l'internet des objets et notamment du secteur médical qui développe les neurostimulateurs implantables.
Dès 2011, Fabien Gaben identifie ce besoin et, en collaboration avec deux universités françaises, se lance dans la conceptualisation de microbatteries céramiques, présentées sous forme de composant CMS. Une technologie qui permettra au docteur es science en physique-chimie de recevoir, en 2014, l'électron d'or de la meilleure start-up et de boucler une première levée de fonds de 3,2 M€ auprès de partenaires financiers (Innovacom, Demeter Partner et Rhône-Alpes Création). "Ce premier tour de table nous a permis de produire une petite ligne pilote sur notre site de Champagne-au-Mont-d'Or et d'améliorer notre processus de fabrication", explique Fabien Gaben.
I-Ten (16 salariés) s'attaque désormais à la commercialisation de son produit et à son développement international, "auprès de plusieurs contacts industriels. C'est indispensable pour entrer dans une vraie phase de production de plusieurs milliers d'unités", poursuit le directeur général. Pour accompagner ce nouveau développement, le Bourguignon finalise une seconde levée de fonds (montant non communiqué) qui devrait être bouclée d'ici à la fin de l'année 2016. Ce sera également l'occasion d'améliorer la première génération de batteries, notamment pour les rendre encore plus rapides.