Paredes est en avance sur ses objectifs affichant, en 2020, 221 M€ de chiffre d'affaires, soit un montant supérieur à ce que l'ETI lyonnaise de 650 personnes basée à Genas avait ambitionné il y a deux ans pour 2022, avec 210 M€.
"2020 est une année record avec une croissance de notre activité en France de 30 %. Le plan 2022 que nous avions lancé en 2017 était destiné à redynamiser notre activité. Nous avons revu notre positionnement en abandonnant le secteur de la CHR et en investissant notamment les marchés de la santé et de l'agroalimentaire", explique François Thuilleur, PDG de Parede
Pour assurer la distribution et la qualité de son service, surtout dans une année Covid tendue, Parades s'est d'abord appuyée sur son nouvel outil logistique, un hub de 20 000 m2 situé à Saint-Quentin Fallavier et lancé en janvier 2020.
Ensuite, le groupe a investi 2,6 M€ dans une machine de transformation de la ouate, numérisée et capable de produire 20 000 tonnes de produits ouatés par an, soit le double d'aujourd'hui.
"Pour être compétitif en France il est indispensable d'investir dans l'outil industriel", confie François Thuilleur.
Le Groupe Paredes mise sur le e-commerce comme levier de développement
Autre brique stratégique, le développement d'un site e-commerce avec 7 000 références disponibles pour les professionnels.
"Nous avons investi 1 M€ dans ce site et comptons réaliser 25 % du chiffre d'affaires via Internet en 2022. Notre objectif est d'atteindre la moitié de notre chiffre d'affaires, soit 100 M€ environ en 2023, par ce canal car nous souhaitons devenir le premier site BtoB français dans le domaine de l'hygiène".
L'ETI lyonnaise ne compte pas s'arrêter en si bon chemin car son ambition ultime est de devenir numéro un en France sur son secteur, et ainsi damer le pion à son concurrent anglais Bunzl représenté en France sous la marque PLG. Pour y parvenir, Paredes veut aussi gonfler les muscles en doublant son chiffre d'affaires à l'horizon 2031 et atteindre entre 400 et 500 M€ de chiffre d'affaires. Une présence renforcée sur certaines villes comme Bordeaux et Paris pour gagner des parts de marché ainsi qu'une stratégie de croissance externe à l'international (la Suisse étant notamment à l'étude) sont parmi les champs d'actions privilégiés.
Evoquant aussi un projet collaboratif avec des équipes pleinement investies dans ce projet, François Thuilleur a engagé il y a deux ans la règle des 3/3 en matière de redistribution des bénéfices : soit 1/3 reversé aux collaborateurs sous forme de primes (3300 euros chacun), 1/3 aux actionnaires et 1/3 redistribué dans les capitaux propres de l'entreprise.