Détenteur depuis seulement la veille de Noël de la pile des certificats qui l’autorisent à prendre l’air, le premier Hondajet livré sur le vieux continent vient de trouver preneur en Allemagne chez Rheineland Air Services, spécialisé dans l’aviation d’affaires.
Sa livraison fin avril lors du salon aéronautique de Friedrichshafen, au bord du lac de Constance, n’avait pas manqué d’attirer sur place le président de Honda Aircraft Company. « Etape importante dans notre parcours, se félicita Michamasa Fujino. Elle apporte une valeur ajoutée au marché des avions d’affaires légers. Les premiers clients qui ont choisi d’adopter le Hondajet font entrer Honda dans le ciel avec audace ».
Ce jet d’affaires qui surgit dans le ciel européen ne risque pas de passer inaperçu avec ses réacteurs perchés au-dessus des ailes et rejetés à l’arrière. Meilleure pénétration dans l’air, moins de décibels en cabine, réservoirs éloignés du fuselage, gain d’espace intérieur : les concepteurs déclinent une pluie d’avantages.
Honda a également opté pour un fuselage en matériau composite plutôt qu’en métal afin de gagner en légèreté sans rien lâcher en rigidité. Le cockpit innove aussi avec un tableau constitué de 5 écrans tactiles dont 3 géants. Assemblé aux USA en Caroline du nord et aménagé pour accueillir de 4 à 6 passagers, le Hondajet vole à 13 000 m et 770 km/h. Il s’arrache de pistes courtes (1 300 m) et atterrit sur 930 m.
Si la filiale Honda Aircraft Company n’a d’existence administrative que depuis 2006, les premières études remontent à 1986. Trente ans de gestation. Mais un beau bébé !