Quels sont les principaux projets qui marqueront cette dernière année de votre mandature ?
Nous avons placé le mandat sous l'angle de la priorité données aux questions de l'éducation et nous allons donc continuer le travail engagé en ce sens. Notre ville enregistre une croissance démographique de plus de 2 % par an depuis plusieurs années et la démographie scolaire augmente de 4 % chaque année. Nous avions donc programmé la création de quatre écoles. La première a été livrée et la construction démarre pour les deux suivantes. La dernière sera lancée très prochainement. Pour une ville comme la nôtre, l'enjeu majeur est en effet de former et d'accompagner les jeunes, car nous avons un niveau de formation initiale moins élevé que la moyenne des autres villes de la Métropole. Nos jeunes font moins d'apprentissage, moins d'études supérieures… et leur niveau de chômage est plus élevé qu'ailleurs. Si nous voulons inverser cette tendance, l'acquisition de savoir est fondamentale.
Le deuxième sujet majeur que nous avons retenu est celui de l'aménagement urbain. Nous avons déjà fait un gros travail de mutation sur le Carré de Soie et maintenant nous devons gérer le dossier du quartier du Mas du Taureau. Plus généralement, il faut une transformation puissante pour que Vaulx-en-Velin prenne son essor. Cela concerne le logement, car nous devons parvenir à créer les conditions d'une réelle mixité sociale, mais aussi le transport. Nous avons l'ambition de faire venir le tramway sur la partie nord de la commune, car le désenclavement du Mas du Taureau est essentiel. Cela concerne également le volet économique et enfin les équipements publics, avec le démarrage des travaux de notre médiathèque.
Quel regard portez-vous sur le rapport qui existe entre la Métropole et les mairies qui composent son territoire ?
J'ai la conviction que certains enjeux, comme ceux que je viens d'évoquer, ne peuvent pas être relevés à l'échelle d'une ville seule. J'ai donc beaucoup d'attentes vis-à-vis de la Métropole de Lyon, qui apporte une ingénierie, une puissance de réflexion et de financements, qui me semblent nécessaires au moment de mener à bien des projets aussi lourds que les nôtres. Cependant, il faudra éviter que le poids croissant de la Métropole éloigne les élus des habitants. La mairie est l'échelon de proximité indispensable, car les habitants ont besoin d'être associés aux décisions concernant les politiques publiques. La Métropole doit donc créer des antennes déconcentrées et territorialiser certaines de ses réponses.
La double échéance électorale de 2020 (municipale et métropolitaine) constituera-t-elle un moment charnière à vos yeux ?
Oui, j'en suis convaincue. Ce sera la première fois que nous pourrons expliquer ce qu'est la Métropole, à quoi elle sert et quels sont les enjeux qu'elle porte. Ce sera un temps d'explication important sur les réponses que la Métropole peut apporter sur de grandes questions comme la lutte contre la pauvreté, l'accompagnement des plus âgés et des plus vulnérables, l'enfance et l'adolescence… et c'est toujours positif, car il s'agit de choix stratégiques pour la vie quotidienne des habitants.
