En février 2016, lors du démantèlement de la jungle de Calais, Habitat et Humanisme Rhône a répondu à la demande de l'État pour assurer l'accueil de réfugiés à Lyon. Depuis, l'association assure la gestion de deux centres d'accueil et d'orientation (CAO), la Roseraie et la Baraka, à Vénissieux. Ensemble, ces deux sites accueillent désormais 119 migrants (des hommes seuls principalement âgés de 18 à 25 ans) originaires d'Afghanistan, de Syrie, d'Érythrée ou de Somalie.
Un accueil général et global (cours de français, ateliers de sensibilisation sur la santé, l'emploi) qui s'inscrit dans le projet de l'association : "accompagner l'insertion et la poursuivre le plus loin possible", commente ChristophePerrin, président d'Habitat et Humanisme Rhône. Tous, 34 réfugiés statutaires ou sous protection subsidiaire, 85 résidents en cours de demande d'asile, suivent assidûment une trentaine d'heures de cours de français par semaine. Ils expriment leur volonté de s'insérer en France. "C'est pour nous un premier bilan positif. Aucun migrant ne voulait rester, ils avaient choisi Calais pour passer en Angleterre", rappelle Matthieu de Châlus, directeur général du Rhône.
Pour favoriser cette insertion française, l'association a initié des temps de rencontre entre les réfugiés et ses sympathisants. "Il y a peu d'interactions entre eux et la population. Nos résidents sont très curieux et désireux d'échanger avec la population, notamment pour pratiquer la langue", poursuit le directeur général.
Fort de ces premiers retours d'expérience, elle ouvre ce dispositif de "Rendez-vous solidaires" aux habitants de la Métropole. Elle appelle les volontaires à se manifester pour quelques heures, un déjeuner, un pique-nique, un après-midi de promenade… autant de moment pour converser.